mercredi 10 avril 2013

Bénin: Adjarra, capitale de la fabrication des percussion

Marché de fabrication des percussion

Jour après jour, ils répètent les mêmes gestes. Les plus jeunes, des adolescents, évident les troncs d'iroko déjà sectionnés. Les anciens se réservent les tâches les plus délicates. Ils taillent, polissent, sculptent, teignent et ajustent les tam-tams. Le marché d’Adjara se trouve à 7 km de Porto-Novo, sur la route du Nigeria.   représente dans le sud du Bénin le haut lieu de fabrication des instruments de percussion. Tamtams, djembés, tambours d'aisselle, grands tambours de cérémonie vaudou, selon sa taille, chaque pièce de bois prend une forme différente et réserve un sort particulier à l'instrument. Dans le quartier Aholouko, à Adjarra, un village situé non loin de la frontière du Nigeria, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Porto- Novo, capitale politique du Bénin.




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INITIATION AU VODOUN

Le Vaudou
Le vaudou est une religion qui tire ses racines d’Afrique, plus précisément du polythéisme Fon et Yoruba pratiqué dans le golfe du Bénin, à cela s’ajoutent des cultes dahoméens. Les nombreux esclaves d’Haïti s’accommodèrent par obligation du mélange de ces divers rites, moitié religieux, moitié magique. Le nom de vaudou, symboliquement, représente un être surnaturel et tout puissant, l’imagerie en est un serpent non venimeux, à qui l’on attribue le don de prédire l’avenir. Les croyances vaudou se basent sur une généalogie des Dieux, leurs relations mutuelles, leurs fonctions, leurs classifications, à cela s’ajoutent des rites qu’utilisent les prêtres appelés houngan et bokô, rites destinés à honorer les loas, qui représentent des divinités, des génies et des esprits ancestraux que le vaudouisant vénère au cours de la cérémonie. Les loas dont les manifestations peuvent aller jusqu’à la possession se manifestent à différentes occasions, qui vont du choc émotionnel, des bombances, des noces, d’un deuil, des danses et des cérémonies présidés par un houngan.
Avec la traite negriere, la culture vaudou s’est étendue à l’Amérique et aux îles des Caraïbes, notamment Haïti. Elle se caractérise par les rites d’ « incorporation » (possession volontaire et provisoire par les esprits), les sacrifices d’animaux, la croyance aux morts vivants (zombies) et dans la possibilité de leur création artificielle, ainsi que la pratique de la sorcellerie sur des poupées à épingles (poupée vodoun).

 Les dieux
Mawu est le Dieu suprême qui règne sur les autres dieux. Mawu n’ayant pas de forme, il n’est donc jamais représenté, ni en peinture ni associé à des objets, comme le sont les autres vaudous. Mawu est le créateur de tous les autres Vaudous. Mawu n’intervient pas dans la vie des hommes. Il aurait créé les autres Vaudous pour qu’ils soient en relation avec les hommes et le monde. « Mawu » ne fait pas partie à proprement parler du panthéon vaudou; c’est un concept, une entité plutôt qu’une personne; littéralement Mawu doit se traduire par « l’inaccessible ». Ce qui explique qu’il n’y a nulle part dans l’aire du vaudou un culte pour Mawu ; on ne fait que le remercier, le glorifier. On le dit bienveillant envers toutes les créatures.
Le panthéon vaudou est fait d’une multitude de Lwas, qui sont des esprits, des divinités inférieures, pouvant entrer en communication et même collaborer avec les humains. Les Lwas se matérialisent le plus souvent dans des objets inanimés de la nature, tel des pierres et des arbres; c’est pourquoi on qualifie le vaudou de religion animiste.

Culte et pratiques vaudou en Afrique
Le Vodoun a ses origines au Bénin. Mais beaucoup de ses pratiques se sont répandues dans d’autres parties du monde. Cette situation découle de la traite négrière à Ouidah, berceau du Vodoun, qui était l’un des plus grands ports de l’Afrique de l’Ouest où transitaient presque tous les esclaves embarqués pour les Amériques. Ainsi, beaucoup de croyances traditionnelles du Bénin se retrouvent actuellement parmi les populations des Iles Caraïbes (Cuba, Haïti), au Brésil et d’autres parties de l’Amérique du Sud. Donc les adeptes de Vodoun qui se trouvent dans ces différents coins du monde ont leurs racines au Bénin.
Les vaudous pratiqués en dehors du continent Africain sont souvent des variantes et des restes de la religion d’origine. En effet, les esclaves interdits de pratiquer leurs langues et cultes n’ont réussi à conserver qu’une infime partie de leur patrimoine culturel.
La brutalité subie par les esclaves pour créer un climat constant « d’état de choc » chez les captifs est sans doute à l’origine de cette utilisation souvent de « terreur » et de vengeance du vaudou que l’on retrouve chez les pratiquants descendants d’esclaves, qui utilisèrent cette religion en réponse à des actes d’une cruauté difficilement concevable, commis par leurs maitres européens.


La fête du Vodoun
En 1992, dans la ville de Ouidah (berceau du Vodoun au Bénin) s’était tenue une grande manifestation de Vodoun (Ouidah 92) qui a été considérée comme un retour à la source. Fort de cette réussite, le gouvernement béninois, sous le président Nicéphore Dieudonné Soglo, a décrété le 10 janvier la journée du Vodoun. Au Bénin, les populations accordent une très grande importance à la spiritualité, qu’elle soit traditionnelle ou moderne. Le Bénin est considéré comme le berceau du Vodoun et plus de 80% de sa population pratique cette religion traditionnelle que certains appellent également Animisme. Ces pratiques constituent l’identité première des peuples africains en général et singulièrement des peuples béninois. Depuis quelques années, la journée du 10 janvier est consacrée aux dieux Vodoun.


Le déroulement des cérémonies Vodoun et initiation
C’est à travers les rituels, les incantations, la transe, les chants et danses, que les adeptes établissent le contact avec les divinités et les esprits des ancêtres. Il est primordial de consulter l’oracle (le message de la divinité) grâce au Fâ. Un dignitaire du vodou procède à cette consultation impérative avant toute cérémonie. Il se sert d’une sorte de chapelet fait avec des noyaux de pomme locale ou d’un ensemble hétéroclite composé de vertèbres d’animaux, de coquillages et de noyaux. Il faut alors exécuter à la lettre les prédictions afin de bénéficier de l’assistance et de la protection des divinités. Il est répertorié près de trois cents divinités dont les principales sont entre autres :

Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut également punir.

Xêvioso : c’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre. Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs.

« Sakpata »: encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole.

Dan : c’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut aussi se présenter sous forme d’un homme et combler de richesses ceux qui l’accueillent bien.

Gou : c’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par un amas de ferrailles. Il protège mais il peut punir également par des accidents sanglants.

Chacune de ces divinités a des adeptes initiés qui leurs font périodiquement les cérémonies idoines. Qu’on soit croyant ou non, le vodou reste une réalité culturelle forte dans laquelle on naît et avec laquelle on vit au Bénin et dans certains pays africains. Le champ du vaudou reste encore aujourd’hui très vaste, ésotérique et complexe. Et le mystère est bien entretenu au sein des couvents et forêts sacrées où l’héritage est légué au fil des générations à travers une tradition orale.

Le rituel de sacrifice
Le rituel du sacrifice commence par des incantations qui sont accomplis dans le temple par les prêtes traditionnels. Ensuite, il y a des incantations, qui sont murmurées à l’oreille de la bête pour la calmer et la bénir. (Voir exemple ci-dessous avec le bœuf).

Et puis, vient le moment où l’on coupera le cou de la bête. Les prêtres traditionnels récoltent alors le sang qui s’écoule de la carotide et ils en aspergent l’autel. Pour les petits animaux, ils les vident de leur sang directement au-dessus de l’autel.


Pour le veau, ils récupèrent d’abord le sang dans une bassine vide et ensuite on verse la bassine sur l’autel. Le sang des animaux est utilisé pour nourrir les divinités (ou leurs ancêtres, dans d’autres cérémonies). Il est également possible de verser des boissons sur les autels : bière, alcool de palme, jus de fruits… et de la nourriture comme du riz, du maïs etc.

Suite à la cérémonie, la chaire restante sera cuisinée, et les gens se la partageront au cours d’une grande fête qui suivra le rituel de sacrifice. Bref, c’est un moment de convivialité et de communion entre tous les villageois
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