jeudi 27 juin 2013

Oduduwa : la révolution de la civilisation Yoruba

Oduduwa : la révolution de la civilisation Yoruba 

La civilisation Yoruba est probablement une de celles qui laissent le plus marques visibles aujourd’hui encore d’un génie, d’une vitalité culturelle, politique, administrative et religieuse anciens et enracinés en Afrique précoloniale. Tant et si bien que l’art souvent qualifié de réaliste d’Ilé-Ifé a alimenté des spéculations absconses sur son origine exogène à l’Afrique. Dans son ouvrage «L’Afrique noire précoloniale» Cheikh Anta Diop, suivant en cela les travaux de Olumide Lucas, avançait que ce peuple avait séjourné dans l’antiquité en Egypte pharaonique, sur foi des nombreuses similitudes et identités de langues, de croyances, de coutumes, de culture matérielle, de noms de personnes, de choses ou d’objets.
Les origines [post-nilotique ?] de cette civilisation, selon plusieurs sources et hypothèses différentes sur la genèse et les migrations de ce peuple, renvoient au personnage de Oduduwa, au cœur de la fondation du royaume. Heriberto Feraudy Espino dresse une synthèse de l’histoire de ce peuple intitulée «Des Yorubas : Ses Origines», que l’on ré-intitulerait peut-être plus justement par «Des origines des Yorubas», publiée par le magazine culturel cubain Cubarte, qu’Afrikara diffuse après relecture et correction. Le texte de base ayant très probablement été écrit en espagnol puis traduit en français dans un second temps.
Au-delà des discussions et découpages historiographiques, une forte unité culturelle dans l’esprit des origines et des pratiques de pouvoir et de vivre-ensemble se dégage de ce texte. L’importance des questions de légitimité, de légalité, d’éthique du pouvoir et d’exigence dans la conduite des affaires publiques interpelle et pousse à la réflexion sur une vision africaine du politique, du sacré, du progrès.
Accompagné de ses collaborateurs ils ont dû abandonner la Mecque et entamer une longue et fatigante marche vers Ile-Ifé. Ils marchèrent pendant 90 journées et autant de nuits. Tout cela est arrivé après Mahomet.
Dans son intérêt pour ramener l´Islam aux religions préislamiques, Oduduwa, a fait transformer la grande mosquée de la ville en temple et d´un jour à l´autre, on l´a vu remplir des objets rituels, fabriqués par le prêtre Asara, qui avait un enfant nommé Braima, lequel croyait en l´Islam comme dans le jour de sa naissance. Pendant sa jeunesse, il se dédiait à vendre les fétiches de son père et comme il était un fanatique de l´Islam, il n´aimait pas du tout cette tâche.
Lorsque Braima annonçait ses articles il disait : «y t-il quelqu´un qui veuille acheter ces faussetés ? ».
Braima a grandi avec tant de haine dans son cœur que lorsqu´il a eu l´âge convenable il a détruit à coups de hache les dieux fabriqués par son père. La hache principale est restée accrochée au cou de l´idole principale qui avait une figure humaine.
Tout au début on ne savait pas qui avait été l´auteur de l´hérésie, mais on fit une enquête et finalement on découvrit l´iconoclaste. Questionné, il a dit : « demandez à cette idole ce qu´elle a fait ». Les interrogateurs lui demandèrent s´il pensait que l´idole pouvait parler et alors Braima répondit : «Pourquoi adorez-vous des choses qui ne parlent pas ? ».
Alors on recueillit du bois pour le bûcher et on apporta des casseroles d´huile pour les allumer. Braima fut brûlé pour son crime de profanation. La guerre civile éclata et les mahométans les plus puissants vainquirent les partisans de Oduduwa. Lamurudu fut assassiné et ses enfants et continuateurs chassés de la ville.
Selon les traditions citées par Samuel Johnson, dans son ouvrage History of Yoruba, une des grandes interrogations sur les Yorubas selon lesquelles ils viendraient d´un endroit au Nord qui pourrait être la Mecque, le Haut Egypte, la Nubie ou le Nil se trouverait résolue.
Selon la version de Johnson, Oduduwa et ses enfants ont déclaré une hostilité mortelle contre les Musulmans de leur pays et ont décidé de se venger, mais Oduduwa est mort à Ilé-Ifé avant d´être assez fort pour entreprendre une marche contre ses ennemis. Selon cette tradition, Okambi le fils aîné de Oduduwa, nommé Ideko Sedoake, est mort aussi à Ilé-Ifé laissant sept princes et princesses à partir desquels sont nées plusieurs tribus de la nation Yoruba.

Des Mythes et des Légendes sur Oduduwa


Une tradition du Bénin raconte que Oduduwa était un prince que l’on appelait Ekaladerhan, fils de Owodo, le dernier Ogiso, titre par lequel on désignait les dirigeants du Bénin, le nom d´un royaume enclavé dans les terres de Nigeria et qu´actuellement on nomme l´état de Bendel.
Ekaladerhan était le fils unique d´Owodo. On raconte qu´en conséquence des intrigues familiales, les épouses d´Owodo et lui s’étaient réunis et à la suite de longues discussions l’avaient convaincu que l´oracle exigeait qu’il tue son fils, sinon elles n´auraient plus d´enfants. On raconte qu´Ogiso médita longtemps et décida de ne pas tuer réellement son fils, mais de l’éloigner de la communauté.
Selon les habitants du Bénin, appelés à l´époque igodomigodos, le jour où Ekaladerhan abandonna la ville avec ses collaborateurs fut un jour pénible, angoissant, un jour froid, sans pluie ni soleil. Le peuple accueillit la nouvelle avec beaucoup d’émotion. Ils avaient pensé que peut être le prince Ekaladerhan pourrait succéder son père à la mort de celui-ci, sachant que à cette époque au moins 30 ogisos avaient renoncé au pouvoir pour cause de luttes de pouvoir et des conflits internes. Ils voyaient maintenant leurs plans frustrés et ils souffraient sous la férule d´un roi qui était en train de renier de son fils. Par désapprobation de l’attitude de l´Ogiso Owodo, le peuple prit la décision de le détrôner.
La légende raconte que cet événement fut suivi d´une longue période d´instabilité politique dans l´ancien Bénin.
De même les témoignages affirment que lorsque Ekaladerhan fut chassé par son père, il arriva à Ilé-Ifé avec ses accompagnateurs et le peuple de cet endroit, étonné, les regardait de façon oblique, sans pouvoir comprendre la langue qu´ils parlaient. On dit que Ekaladerhan après avoir marché un long chemin, suivi par des curieux, chercha un espace approprié et il s´assit, observé avec insistance par les regards surpris de ceux qui l´entouraient. Il commença à raconter sa triste histoire en langue bini méconnue des habitants d´Ilé.Ifé
Ceux qui parvinrent à le comprendre racontèrent par la suite que Ekaladerhan avait expliqué comment il avait été fidèle à son père qu´il admirait et respectait et que cependant, guidé par les intrigues et l´ignorance dans un acte d´injustice et de cruauté, ce dernier l´avait chassé de son royaume. Il ajouta que dans de telles circonstances, le prince était devenu un vagabond, sans gloire ni fortune.

On raconte en plus que de tous les mots prononcés par l´ancien prince, celui qui eut le plus grand impact sur les villageois d´Ilé Ifé fut Iduduwa. Chaque fois qu´on parlait avec lui on l´entendait dire ce mot. Avec le temps on apprit qu´il s´agissait d´un mot appartenant à la langue bini dont le sens était chagrin, affliction, remord, littéralement cela veut dire « je me suis heurté avec la fortune ». Les habitants d´Ilé-Ifé ont interprétèrent le vocable Iduduwa comme le nom de Ekaladerhan et changèrent sa prononciation, ils commencèrent à l´appeler Oduduwa.

La tradition dit qu´un jour arrivèrent à Ilé-Ifé plusieurs messagers des igodomigodos. Afin d´informer le prince de la mort de son père et de le supplier de retourner à son village natal pour assumer le trône. A ce moment Oduduwa avait installé son propre gouvernement, avait sa famille et il avait perdu en plus tout intérêt à revenir sur les lieux d´où il avait été expulsé. Pour cette raison il se refusa catégoriquement à agréer la demande des envoyés, qui insistèrent sur la nécessité de stopper le déclin des Ogisos. Ils lui parlèrent des temps de morts et de mauvaises récoltes, du règne de la méfiance installée partout ; ils lui promirent qu´ils allaient changer et qu´ils allaient garder l´unité d´Igodomigodo comme la prunelle des yeux de Dieu voit tout.
Oduduwa paraissait de ne pas les entendre. Tandis que les messagers parlaient il s´était maintenu tout le temps yeux fermés, plongé dans une sommeil tranquille. Tout d´un coup et comme s´il s´était réveillé d´une longue réflexion il cria : « D´accord ! » Je vous promets d´envoyer mon fils Oranyán et je vous assure qu´il saura gouverner aussi bien et même mieux que moi. Alors les messagers, les mines heureuses et solennelles, baissèrent leurs têtes et marmonnèrent : Qu’il soit ainsi, qu’il soit ainsi ! Et le vieux continua de parler :
«- Avant tout il faut me donner une preuve que vous mêmes et tous ceux qui sont restés à Igodomigodo sont devenus sérieux et responsables». Les messagers s´y engagèrent en leur nom et au nom des autres. Oduduwa fit une proposition. Il envoya 7 poux aux chefs de ce peuple afin de les faire soigner et de les faire revenir trois ans plus tard, s´ils étaient capables de les garder. Une fois écoulé le temps, les poux furent rendus sains et saufs, ils avait grandi et pris du poids et ils avaient même une meilleur coloration.
Oduduwa touché et impressionné par une telle attitude avait compris qu´un peuple qui avait été capable de garder avec tant de soins et avec ténacité 7 insectes insignifiants, pouvait mériter de recevoir son fils et il le leur envoya.

Pour les habitants du Bénin cette histoire qu´explique qu´on attribue à Oranyan la fondation de ce royaume et qu’il soit considéré comme le véritable et authentique roi d´Ilé-Ifé. D´après cette légende, Oranyán est arrivé au Bénin où il s´est marié. Il a eu un fils appelé Eweka et après avoir habité durant quelques années dans le palais d´Usuma, il est rentré dans Ilé-Ifé. On dit alors qu´Eweka est monté au trône du Bénin en tant qu´Eweka I. Cela est arrivé autour du 1200 de notre ère.
Parmi les récits connus sur Oduduwa certains qui relatent qu´il s´agissait d´une femme. Dans le livre Religion of the Yorubas, d´Olumide Lucas on dit qu´il agit d´une femme, l´épouse d´Obbatalá. Cet auteur arrive même à affirmer qu´il s´agit d´une déesse survivante d´une déité de l´ancien Egypte et que le nom Oduduwa peut être divisé en deux parties : Odu et Dua. Le mot Odu signifie « un chef », un grand personnage, tant que le mot Dua vient de l´ancien mot égyptien Dua-t qui signifie « l´autre monde ». C´est pourquoi Odu-Dua signifie le « chevalier de l´autre monde » ou la « maîtresse de l´autre monde ». L´auteur nous explique que le titre de chevalier de l´autre monde a été appliqué pour la première fois au dieu Ra et à Osiris et plus tard à d´autres déités de l´autre monde. Ce qui est vrai c´est que cette version d´Oduduwa en tant que femme est la moins crédible et inconsistante de toutes les existantes.

Une version à caractère historique nous présente Oduduwa appelé aussi Oodu ou Olofin en tant qu´un guerrier qu´affronte Obbatalá, le leader du peuple Igbo, basé à Ilé-Ifé. On spécule qu´Oduduwa a ordonné la rédaction d´une constitution pour le peuple d´Ilé-Ifé et la mise en place d´un gouvernement qui devait être dirigé par lui-même. Lorsque Obbatalá a appris cette décision s´est opposé catégoriquement, en disant qu´il possédait autant de mérites ou plus que Oduduwa. Dans le prolongement des conflits entre les deux leaders, Obbatalá n´a pas tardé à se soulever dans les collines Ifé et il a été suivi de son peuple. A la suite d´une bataille longue et acharnée Obbatalá a été vaincu par Oduduwa et ses hommes.

Un historien nigérien raconte qu´avant Oduduwa, il y avait 13 groupes de hameaux en Ilé-Ifé et celui appartenait à l´un d´eux. Chaque hameau avait un chef ou roi (oba) et ils gouvernaient par roulement.
Lors du règne d´Obbatalá, Oduduwa appartenait à un groupe qui habitait les collines de Oke Ora et c’est à partir de cet endroit qu’il l´affronta. Cette lutte a duré une génération et à la fin s´est imposé le groupe Oduduwa qui a remporté la victoire grâce à l´appui décisif d´une belle femme appelée Moremi.
Une tradition raconte que lorsqu le conflit a éclaté entre les deux groupes, Moremi, qui appartenait au groupe d´Oduduwa et qui, on suppose, a été sa femme, se demandait à maintes reprises quel était le secret des victoires obtenus par l´ennemi. Obsédée par cette idée on raconte que Moremi se serait rendue à côté de la rivière et elle promit aux dieux que si elle parvenait à deviner le secret d´Obbatalá, en tant que récompense elle sacrifierait son fils unique nommé Oluorogbo. Selon cette légende la belle Moremi s´est laissée prendre par les Igbos, les gens d´Obbatalá, et une fois dans le camp ennemi elle a pu savoir en quoi consistait la tactique de combat, dont le mystère consistait à couvrir les corps des soldats d´Obbatalá de feuilles afin de se déguiser en esprits. Ainsi chaque fois que les suiveurs d´Oduduwa voyaient ces feuilles vivantes en train de marcher, ils fuyaient sur le champ. Il y a aussi un récit selon lequel Moremi a pu connaître le secret parce qu´elle devint la maîtresse du roi des Igbos et gagna sa confiance. Moremi réussit à s’échapper avec le secret et elle révéla tout à Oduduwa. A partir de ce moment Oduduwa pu vaincre son ennemi. Moremi tint parole et sacrifia son fils dans la rivière Ezimirin.
A la suite de la victoire d´Oduduwa, il se dédia à la mise en place d’une monarchie bien organisée et il parvint à unir les 13 hameaux. Certains chercheurs affirment qu´après la mort d´Oduduwa les deux groupes se sont unis moyennant un accord dans lequel l´autorité politique était exercée par le groupe d´Oduduwa à travers un symbole, la couronne d´Are, tandis que les fidèles à Obbatalá obtinrent l´autorité religieuse. Obbatalá possède aussi une grande importance en tant qu´artiste chef et ont dit que pendant son règne le titre Obbatalá avait un caractère suprême parmi les Igbos et c´est à cette période que furent réalisés des chefs d´oeuvre d’art et d’artisanat.

Pour Abimbola, professeur et chercheur Yoruba reconnu, Président de l´Université d´Ilé-Ifé et auteur de plusieurs ouvrages sur les traditions et les croyances de ce peuple, ainsi que pour d´autres auteurs, Oduduwa a créé le gouvernement moderne ainsi que les institutions et les organisations qui ont donné son prestige à la nation Yoruba. Selon Abimbola, Oduduwa a été le premier Ooni ou Olofi. Il a eu plusieurs épouses, parmi lesquelles Olokun Seniade, Osara et Ojummo-Yanda. Pour certains il eut 7 enfants, pour d´autres 16.

Dans son ouvrage A History of West Africa 1000-1800, l’historien réputé Basil Davidson avance que l´un des enfants d´Oduduwa est devenu le premier Alafin d´Oyó, ainsi que le père du premier Oba du Bénin. Un autre de ses enfants a été le premier Onisabe de Sabe; on parle aussi d´une fille aînée qui fut la mère du premier Alaketu de Ketu à Dahomey, tandis qu´une autre de ses filles fut la mère du premier Olowu de Owu. Il serait mort aveugle à 150 ans.

Plus nous fouillons dans l´histoire Yoruba les coïncidences frappantes sur l´existence réelle d´Oduduwa apparaissent. Le Dr Atanda dans une étude intéressante à ce sujet a écrit ce qui suit: « Bien qu´Oduduwa ait été une immigrant ou un aventurier politique, sa présence a été un pilier dans l´histoire du peuple Yoruba. Ilé-Ifé a atteint sa gloire grâce à cet homme. Quelle qu’ait été son origine, la tradition est très claire sur le fait qu´il a lutté pour le pouvoir politique en terres Yoruba. Il a guidé le peuple d´Ifé à supporter et à écraser l´agression de quelques voisins puissants décidés à détruire le royaume naissant ».

Finalement on considère que la révolution d´Oduduwa a eu lieu entre la fin du 9eme siècle et le début du 10eme, à partir de laquelle émergèrent les autres royaumes et empires Yorubas.

Origine du peuple yoruba

Le peuple yoruba

Histoire: les découvertes archéologiques suggèrent que les ancêtres Yoruba mai ont vécu dans leur territoire actuel de la préhistoire.

La tradition orale des Yoruba décrit un mythe d'origine où Dieu est considéré comme pris par une chaîne du ciel à Ile-Ife à Oduduwa, l'ancêtre du peuple Yoruba, apportant avec lui un coq, un morceau de terre et une graine dans la paume de la main. La terre est tombé dans l'eau, mais le coq a été sauvé de devenir le territoire Yoruba et les semences était un arbre avec des branches seize représentant les royaumes d'origine seize ans.

L'origine du peuple Yoruba, bien qu'il n'y ait aucune certitude quant à elle, est soupçonné d'être en Egypte, où le Odudua émigré, les fondateurs des premiers royaumes yoruba. Cette hypothèse est fondée sur la ressemblance des sculptures trouvées en Egypte et les sculptures trouvées dans les fouilles de l'ancienne ville-Etat d'Ife. Selon leurs mythes, leurs fondateurs étaient les fils du Odudua. Les Yorubas se réfèrent toujours à eux-mêmes comme «des enfants de Odudua.

Ville yoruba-États sont parmi les plus de 25 royaumes centralisée. Parmi eux, Ile-Ife est universellement reconnu comme le plus important. On pense qu'elle a été fondée vers l'an 850. Son principal rival, le royaume d'Oyo, au nord-ouest d'Ife, a été fondée vers 1350, dans le fichier. L'oni d'Ife et Oyo alafin sont encore considérés et respectés rois Yoruba au Nigeria en tant que telle. D'autres grands royaumes ont été Ijesha et Ekiti au nord-est, le Shabe Ketu, Egbado, Ijebu et Awori dans le sud-ouest, et le Ondo, Owo, et Itsekiri dans le sud-est.

Au 15ème siècle, et avec l'aide des armes portugaises créant l'empire Oyo, dont l'expansion est souvent associée à la prise de fonctions du cheval. Dans la fin du 18e siècle il y avait une guerre civile dans laquelle un côté gagne le soutien des Peuls, qui, en 1830, va prendre le contrôle de tout l'empire Oyo. L'invasion peul a poussé de nombreux Yoruba au sud, où ils fondèrent les villes d'Ibadan et Abeokuta. En 1888, avec l'aide d'un médiateur en Colombie, le yoruba et Fulani signer un accord que les premiers à reprendre le contrôle sur leurs terres. Yoruba en 1901 est officiellement colonisée par l'Empire britannique, qui établissent un système administratif qui conserve une grande partie de la structure de gouvernance des Yoruba.

Economie: Historiquement, la société yoruba a été caractérisée par la prédominance de l'agriculture comme principale activité économique. Les principales cultures sont le cacao et l'igname. Ce sont plantés par la rotation des périodes de trois ans, en alternance avec le manioc, le maïs, l'arachide, le coton et les lentilles. À la fin de ce cycle, les terres sont laissées en jachère, parfois pendant sept ans. On estime que près de 70 pour cent de la population travaille dans l'agriculture. Yoruba est caractérisée par l'existence de nombreux centres urbains densément peuplés avec les champs environnants pour l'agriculture.

Société: Le système politique et social varient considérablement d'une région à région. Chaque région dispose d'un centre urbain majeur réside la principale autorité de la même chose. Chaque village a un chef de file (Oba), qui mai atteindre sa position de plusieurs façons: par l'hérédité, gagnant le poste grâce à la participation à certaines associations ou d'être choisi par l'Oba à la décision. Dans de nombreux cas, il est considéré que l'Oba est un descendant direct du Baal (le père de la terre), le fondateur Oba de la ville. Un conseil de chefs aide normalement à l'Oba au processus décisionnel. Des associations comme l'Ogboni, jouent un rôle important dans l'équilibre du pouvoir des villes.

Auparavant, le palais royal a été au centre de la ville et célébré en face du marché. L'Oba était le chef religieux et politique du peuple. Il nomme les chefs; conseiller Otun ( «bras droit») ou de premier et Balogun, chef de guerre. Le roi était considéré comme une personne sacrée, comme un dieu vivant. On ne voyait pas ou ne parle pas directement. Je ne pouvais pas manger en public. Son âme a passé son successeur.

Yoruba Religion and Mythology: The Yoruba disent avons 401 divinités différentes. La complexité de leur cosmologie a conduit les chercheurs occidentaux pour comparer les sociétés yoruba avec la Grèce antique. Divinités Yoruba sont connues comme Orisha, et le dieu principal est Olorun ( "propriétaire du ciel»). Il n'ya pas de clergé organisé ou d'un temple en l'honneur de Olorun, même si elle est invoquée pour demander sa bénédiction. Selon la religion Yoruba lorsqu'une personne meurt, son âme entre dans le royaume des ancêtres à partir de laquelle ils continuent à avoir une influence sur les choses terrestres. Annuellement, les chefs de lignage sont chargés d'honorer l'ensemble des ancêtres dans des endroits spécifiquement pour estefin maintenue. Autres orishas importants sont Eshu, le Trickster, Shango, le dieu du tonnerre, et Ogun, le dieu du fer et de la technologie moderne.

La religion Yoruba varie considérablement d'une région à l'autre, la même divinité mai un mâle et une femelle dans un village de l'autre ou les caractéristiques de deux dieux ne peuvent être inclus dans une divinité unique dans la région voisine de la ville d'Ile Ife seul le dieu filou est adoré sous trois noms différents. Dans ces variations des caractéristiques de chaque Orisha, transmis oralement, apprécieront également les influences des religions à l'extérieur, notamment chrétiennes et musulmanes. En dépit de divinité que tel, il est considéré que la religion yoruba est une religion monothéiste avec un créateur tout-puissant Dieu unique qui gouverne l'univers, avec des centaines de déités mineures, chacune ayant une puissance spécifique.

Shango (Sango ou sagou), le dieu du tonnerre, occupe une position importante dans le panthéon de la cosmogonie yoruba. Créer le tonnerre et la foudre en libérant des "pierres de tonnerre" sur le sol. Les prêtres sont à l'endroit où la foudre est tombée à localise r la pierre lancée par Shango. On croit que ces pierres ont des pouvoirs spéciaux, et sont conservés dans des temples dédiés à Shango. Il a quatre épouses, dont chacun est matérialisée par une rivière de la terre yoruba. Sa femme chef, Oya, est représentée par le fleuve Niger. Selon un mythe au sujet de Shango, quand il était humain et a statué que le quatrième roi de l'ancien royaume d'Oyo, avait le pouvoir de créer l'éclair, et, par inadvertance, tué toute sa famille par inadvertance. En contrepartie de cette maladie a causé sa mort est devenu un Orisha. Les Yoruba disent souvent qu'ils avons 401 ou 601 Orisha Shango différentes semble être, étant le plus récent ajoute cette unité.

Olorun caractéristiques en tant que créateur et tout-puissant, mais sans religion quelconque a suggéré à certains que mai être établie plus récemment, reflétant le Dieu chrétien et musulman. Certaines légendes Yoruba couple de dieux, Orishala (Obatala, orisa-NLA) et son épouse comme des divinités Odudua créateur suprême, indépendante du ou précédant toute-puissante Olorun. Toutefois, une autre légende a Olorun créer le monde et laissant Obatala Odudua et pour finir les détails, d'autres interprètes ont vu Olorun et Obatala seule et même chose. Obatala, dieu souvent un sculpteur, est chargé d'élaborer des corps humains; Olorun, cependant, la capacité de les respirer, leur donne vie. Dans certains endroits, Obatala règles sur l'ensemble des Orisha, les dieux mineurs ou, comme roi, bien que subordonné à Olorun. Quand les premiers missionnaires chrétiens vers les terres du peuple Yoruba, il a expliqué que ces dieux mineurs descendent d'un dieu tout-puissant unique, de la même manière Jésus était le Fils du Dieu chrétien.

Un autre important Orisha Ogun, l'Orisha de la guerre. Il sert comme le patron des forgerons, des guerriers, et tous ceux qui utilisent des métaux dans leurs professions. Il préside également offres et les contrats Yoruba Dans certains tribunaux, on jure de dire la vérité en embrassant un sacré coup de machette à Ogun. Pensé pour être effrayante et terrible dans sa vengeance, si vous cassez un pacte conclu en son nom, le châtiment est imminent et terrible. Certains Ogun régions combinées avec le dieu filou, Eshu. Eshu ou Legba est aussi connu comme.

Dans le passé, Eshu est mal identifié par les Européens avec le diable. Le panthéon yoruba, cependant, n'a pas de dieu du mal, une comparaison plus exacte devrait être compris entre Eshu et Satan qui teste la foi des hommes. Eshu a un mythe qu'une fois, en se faisant passer pour un marchand, vendu à tour de rôle chacune des deux épouses d'un homme de plus en plus des cadeaux merveilleux, provoquant une bagarre entre eux pour gagner les faveurs du mari jusqu'à ce que le la famille a finalement été brisé. Eshu sert également en tant que gardienne des maisons et des villages. Lorsque vous avez adorés dans cette position de contrôle, ses partisans appellent Baba ( «père»). Eshu sert aussi de protecteur de l'Ifa, un art de la divination géomancie sophistiquée qui utilise des signaux et d'accroître le nombre quatre carrés de prévoir toutes les facettes de l'avenir. Yoruba Elle est très populaire et beaucoup ne prenez aucune décision importante sans le consulter.

Shokpona, le dieu de la variole, était autrefois un Orisha important. Shokpona terrifié car ils craignaient de dire son nom, ayant été nommé d'une manière indirecte, en parlant de Elegbana ( "terre chaude") Hatsor ( "celui dont le nom n'est pas propice à l'appel durant la saison sèche). Les prêtres de Shokpona exerçait un pouvoir immense, parce qu'ils étaient jugés capables de transporter la maladie à leurs ennemis, en fait, il est connu qu'il y avait des prêtres qui se préparent une potion avec les croûtes et la peau sèche de patients décédés de la variole puis le jeter dans la maison d'un ennemi ou un village voisin de propager la maladie. Aujourd'hui, cependant, que la variole a été éradiquée, les prêtres Shokpona ont perdu le pouvoir et le culte a disparu.

Certains dieux, comme Olokun, n'apparaissent que dans certaines régions. Olokun (le propriétaire de la mer »), en alternance un dieu ou une déesse, est responsable de la vie en mer avec ses soldats et de sirènes, une légende populaire raconte l'histoire d'Olokun tenter de conquérir la terre par une grande inondation. Logiquement, le culte Olokun exclusivement accordée aux régions côtières.

Quand un enfant est né, un voyant, babalawo, déterminer quels Orisha l'enfant doit suivre.

À la suite de la traite des esclaves du milieu du 18ème siècle qui touche particulièrement le peuple yoruba, il existe aujourd'hui de nombreux éléments de la culture, la religion et la langue Yoruba délivrés par des pays comme Cuba et le Brésil.

mercredi 19 juin 2013

Yoruba Abessan le temple de la divinité à neuf têtes

TOUT SUR L'HISTOIRE DES ABESSAN

Le fondateur de Porto-Novo est Tè-Agbalin et les premiers occupants
en étaient les GOUNNOU et les ADJA.
L’ancêtre mythique commun des Yorouba dont la dynastie royale d’Oyó
est ORILE.
ORILE est une entité bien définie par un ensemble d’attributs (ORIKI)
qui permettent de déterminer l’origine des individus,
membres du même clan primaire.
Toute communauté Yorouba peut-être repérée dans le temps et l’espace
par l’Oriki.
L’Oriki se récite sous forme de « litanies », invocations ou salutations
rapportant les faits et les gestes de l’ancêtre mythique du clan primaire.
ONIKOYI, d’origine IKOYI, est un guerrier.
Il est le responsable de l’armée et dirige les expéditions guerrières
contre les ennemis du royaume. Il recrute les guerriers parmi les
meilleurs chasseurs du royaume.
Les cicatrices raciales appliquées sur les joues dès la naissance
d’un enfant permettent de déterminer l’origine clanique des individus
dans la communauté Yorouba.

Vers la fin du XVème siècle, le prince ANATA, fils de OBAGANDJOU,
ômô ONIKOYI, assisté de ses deux frères AKAKPO et OGBON,
dirigea une migration des Yorouba d’Oyó jusqu’au bord d’un fleuve
(actuelle lagune de Porto-Novo).
Epuisés mais satisfaits, ils déclarèrent :
« Adja Achègoun ôta, ibi di ilé »
« Nous nous sommes battus, nous avons vaincu l’ennemi,
cet endroit devient notre demeure. »
Entendre par ennemi les difficultés et les obstacles rencontrés
en cours de route.
C’est de cette déclaration que vient le nom de « Adjaché-Ilé »
c'est-à-dire terre, patrie des victorieux, de ceux qui luttent.
Ainsi se créa le royaume Yorouba du prince ANATA,
fils de OBAGANDJOU, ômô (originaire) de IKOYI.

Durant ce long périple, l’épouse de ANATA, une princesse Yorouba
était en grossesse. Son accouchement se passa au bord
de la lagune de Porto-Novo.
La prêtresse d’Oyó fit des couches mystérieuses et donna le jour
à neuf enfants (quatre garçons et cinq filles) à la fois.
Un tel évènement est marqué par des sacrifices rituels, la mère
d’une telle progéniture est vénérée.
La femme de ANATA surnommée ABESSAN, c'est-à-dire
celle qui a mis au monde à la fois neuf enfants fut élevée
au rang de divinité, elle pris le titre de ABESSAN.
Les Yorouba d’autres contrées ayant appris la nouvelle
des vertus bienfaisantes de ABESSAN venaient rendre
visite aux heureux parents.
Parmi les grands visiteurs Agbarin, Aké (ancêtre des Makpo-Modji),
Afandja, Bôrô et Ôlalèmi.
Tous venus d’Oyó ses ont établis définitivement
dans le pays de ABESSAN.
Le prince ANATA nomma des BALE parmi ses anciens compagnons
envoyés à Adjaché-Ilé et donnèrent le nom de ADJACHE-ILE
au nouveau royaume.
Beaucoup plus tard, un prince de la dynastie royale ONIKOYI
de Adjaché-Ilé est parti s’établir à Adjohoun.
Il a donné naissance à la branche des ômô ONIKOYI (Matè-Magbo)
qui possède de nos jours d’importantes ramifications dans
la ville de Porto-Novo.
Premiers rois des ONIKOYI ABESSAN, d’après les informations
Recueillies auprès des membres de la dynastie royale
OBA ONIKOYI ABESSAN :
ONIKOYI OBAGANDJOU ANATA ABESSAN 1er régna de 1485 à 1560.
ONIKOYI Tayèwo ABESSAN II de 1560 à 1585.
ONIKOYI ADJAGOUNAN de 1585 à 1625.
ONIKOYI ABESSAN Alatè de 1625 à 1688.
Avec ces quatre rois, une longue période de paix et
d’organisation fut mis en place.
La population venait faire des offrandes à la divinité dans
le temple d’ABESSAN, qui servait aussi de sanctuaire
d’intronisation des rois Yorouba et des chefs traditionnels.

Concernant l’origine des Yorouba, établis à Òkòrò, il
convient de souligner les faits ci-après :
Aborimèssan, monstre à neuf têtes, est une pure invention.
Ce terme n’existe pas chez les Yorouba.
En réalité, ce n’était pas un monstre que les soi-disant
« trois chasseurs » avaient rencontré à Òkòrò,
mais de véritables guerriers venus d’Oyò,
originaire de Ikoyi-Ilé, sous la direction du prince
ANATA OBAGANDJOU ONIKOYI.
Le prince et la princesse OBAGANDJOU ONIKOYI ont
portés le nom de ABESSAN.
Chez les Yorouba, une femme qui met au monde à la fois
deux enfants est Iyabédji, trois enfants Iyabèta.




mercredi 5 juin 2013

UN CHEMINEMENT INITIATIQUE: LE FA AU BENIN

UN CHEMINEMENT INITIATIQUE: LE FA

    L'oracle FA ou IFA originaire d'Afrique de l'Ouest Yoruba a atteint le Bénin vers le 17ième siècle par l'intermédiaire du Nigéria. La ville d'Ifè au Nigéria reste pour tous les adeptes de cette voie évolutive le sanctuaire incontesté du FA. Au Togo, il est appelé Afa et au Nigéria Ifa. Le système de divination IFA a été ajouté en 2005 par l'UNESCO sur sa liste des "chefs-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité".

    Le FA est à la fois science et divination, présidant au destin de l'homme. Il est un livre ouvert sur le passé, le présent et l'avenir, enseignant à l'homme ses liens profonds avec la nature, tout en lui dispensant grâce aux contes allégoriques liés à chaque arcane, une grande et très profonde sagesse existentielle. Le FA conduit le postulant des ténèbres à la lumière et fait de l'initié un homme régénéré, plus sûr de lui car ayant touché aux arcanes de son être profond. Le FA permet de retrouver la paix profonde et l'équilibre intérieur.

    Le Fa est certes une géomancie, une technique divinatoire, mais c'est là un aspect mineur des choses. Le FA est avant tout une voie de connaissance. La société secrète initiatique du FA entre dans la catégorie des sociétés authentiques et traditionnelles. Par le FA et à travers le FA, s'ouvrent à l'homme de nouvelles perspectives. Il peut sinon changer son destin ou du moins le modifier dans le sens du mieux, afin de mieux se connaître et de mieux s'assumer. L'initiation au FA conduit le candidat à mourir symboliquement et à renaître en initié. lisez la suite ici
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