jeudi 24 octobre 2013

YORUBA La divinité Oro à l'origine au benin


Le mythe raconte que Ogou, le dieu du fer avait demandé à sa sœur Oro, une divinité de sexe féminin et dieu du vent, de venir sur la terre pour offrir des sacrifices à Dieu, le créateur en colère, pour demander son indulgence et obtenir son pardon, après que des divinités qui vivaient toutes avec Dieu l'aient offensé.
 
Dans son voyage vers la terre, la légende révèle que Oro s'est mise toute nue, et a confié ses habits à une autre divinité qui l'accompagnait, à mi-chemin entre le ciel et la terre, afin de permettre au sacrifice de vite se propager aux quatre vents.
 
Etant venue sur la terre pour déposer le sacrifice composé de tous les fruits, les femmes qui ont vu toute nue Oro ont commencé par se moquer d'elle. La divinité a essuyé des coups de fouet, des jets de pierres. Confuse et couverte de honte pour sa nudité, le dieu du vent est allé se cacher dans une forêt. La divinité qui l'avait accompagné est retournée au ciel pour informer Ogou de la situation.
 
Ogou, dieu de la vengeance et de la justice descendit et tua toutes les femmes. Il bloqua le chemin aux hommes qui étaient allé aux champs, et leur réclama sa sœur. Les hommes répondirent qu'ils n'en sont pour rien. Mais ils tenaient à expliquer à Ogou qu'une dame est venue nue, et s'est cachée dans la forêt, suite à l'acharnement des femmes contre elle.
 
Arrivé à l'entrée de la forêt, Ogou l'appela. Oro refuse de sortir parce qu'elle était toute nue. Ogou l'a vêtu avec des branches de rameaux. «Repartons maintenant au ciel», ordonna Ogou. Oro s'obstina et choisit la forêt pour demeure, avec pour compagnons fidèles qui lui donneront à manger dans la forêt, les hommes. «A partir de ce jour, seuls les hommes sont autorisés à me suivre dans mes consécrations rituelles. Les femmes, pour avoir vu et ne pouvant pas se garder de me vilipender ne me verront plus. Quiconque d'entre elles commet ce déicide est voué à la mort», a censuré Oro.
 
Emue, la divinité Ogou prit la décision sur elle de rester sur la terre avec sa sœur Oro pour la venger. Raison pour laquelle, le dieu du fer cohabite avec sa sœur Oro dans la forêt.

La légende indique que cette situation a provoqué la descente sur la terre de plusieurs autres divinités pour qui Dieu a créé une atmosphère invivable, du fait de leurs offenses.

 

vendredi 5 juillet 2013

ORIGINE DE EGUNGUN AU BENIN

Qu'est ce que les Egunguns ?

    Les revenants appelés Egungun par les yoruba et Kouvitos par les gouns, représentent le symbole de l'esprit du mort qu'on suppose revenu pour se manifester aux vivants. Ils sont une institution remémorant les souvenirs de nos morts car les yorubas croient que les âmes de leurs défunts sont encore avec eux.

Origine

   Selon les chefs traditionnels de cette divinité, le vrai egoun vient d'Oyo au Nigeria. L'histoire raconte que le roi Guézo a ramené au Dahomey( ancien nom du Bénin) des esclaves du Nigeria. Ces derniers sont allés au champ et chacun en ce moment exprimait sa joie. L'un des esclaves fait savoir à ses amis, qu'il possède des pouvoirs surnaturels et par simples incantations il pouvait produire assez de miracles. Personne ne le croyait. Il decide de passer à l'acte. Il prit un bâton et frappa le sol. Les egoun sortirent en grand nombre. Le roi impressionné de cette démonstration porta en triomphe l'esclave nigérian. Pour convaincre le roi, il decide de transformer encore les revenants en des squelettes. Dès lors le roi Guézo a décidé de changer le statut de ses esclaves nigérians. Pour valoriser ses egoun sortis sous l'effet des incantations, le roi Guézo a choisi la ville de Ouidah, la ville des divinités, où les nigérians promoteurs des egoun on été envoyé pour promouvoir cette divinité. C'est la raison pour laquelle ,Ouidah reste depuis lors le berceau de la divinité egoun au Bénin.
Leur apparition à Porto-Novo date probablement du temps où les yoruba firent apparaître, au cours de certaines cérémonies funéraires, des revenants habillés à la façon du défunt, tenant le même langage que le défunt, rapportant les faits ou messages du défunt.

Les Egungun aujourd'hui

   Les Egoun ne s'expriment qu'en yoruba et sont capables des tours de prestidigitation les plus extraordinaires.
Pour les personnifier et pour jouir de leurs protections, les adeptes de cette tradition font habiller leurs Egoun-goun de tissus variés et richement garnis avec des décorations de toutes sortes. On les retrouve le plus souvent lors des cérémonies de décès , des grandes manifestations culturelles et des fête de réjouissances. Notons qu'il existe également au delà de ces contextes cités ci dessus , des périodes biens précises de l'année pour la sortie des Egoun- goun et cette période diffère d'une région à une autre. Cette sortie des Egoun- goun n'est pas un simple événement. Elle nécessite une grande préparation de la part des chefs de cette divinité et de ses adeptes. Des offrandes sont faites aux dieux à travers plusieurs rituels sacrés où on demande l'assistance des dieux et des ancêtres défunts. La veille de la sortie des Egoun-goun tard dans la nuit s'organise la cérémonie la plus importante appelé " la cérémonie d'Igbé Agan" qui annonce la sortie des revenants au cours de laquelle chefs d'egoun-goun, adeptes et initiés se lancent à la chasse d'un esprit imaginaire appelé "Agan". La capture de cet esprit annonce la sortie des Egoun-goun.
Le caractère secret et mystérieux qui entoure l'initiation et la sortie des Egoun-goun de leurs couvents fait de cette institution , une société assez secrète. Les couvents d' Egoun-goun sont hiérarchisés et régis par des règles bien précis. Les plus importants sont ceux des: Balley, Laleye, do Rego, Adébo, Odoumbakou, Abiola, Kporokou, Mago Move, Aboky, Fagla, Affognon, Djeguede, ....

Les Egunguns c'est aussi des danses et des chants

   Les Egoun-goun égaillent par leurs danses acrobatiques et démonstrations de puissance aussi extraordinaires les unes que les autres. Tout ceci aux sons des tam-tam , des rythmes et des chants populaires dont seuls les initiés détiennent le secret. Chaque revenant de part son costume, l'architecture de son masque exécute des danses biens précises. Ils flattent pour avoir des récompenses , effrayent dans leur mouvement et formule des vœux de bonheur ceux qui leur font des cadeaux.

Pour un meilleur développement du culte

     Les Egunguns divinité yoruba sont très présents dans la tradition des peuples Nago du sud-Bénin, ils ne sortent que le jour et cèdent leur place la nuit à la divinité Oro. Beaucoup de choses sont reprochées à ceux du culte des Egoun-goun surtout les comportements de certains jeunes initiés parfois incontrôlés qui sous l'effet de l'alcool se laisse aller à des comportements de violences injustifiées qui n’honorent point cette institution. Il serait donc important que les chefs de cultes essayent de réorganiser cette institution et que des consignes clairs soient donnés aux jeunes adeptes afin chaque sortie des revenants soit une occasion de réjouissance de partage et surtout de découverte culturelle.








jeudi 27 juin 2013

Oduduwa : la révolution de la civilisation Yoruba

Oduduwa : la révolution de la civilisation Yoruba 

La civilisation Yoruba est probablement une de celles qui laissent le plus marques visibles aujourd’hui encore d’un génie, d’une vitalité culturelle, politique, administrative et religieuse anciens et enracinés en Afrique précoloniale. Tant et si bien que l’art souvent qualifié de réaliste d’Ilé-Ifé a alimenté des spéculations absconses sur son origine exogène à l’Afrique. Dans son ouvrage «L’Afrique noire précoloniale» Cheikh Anta Diop, suivant en cela les travaux de Olumide Lucas, avançait que ce peuple avait séjourné dans l’antiquité en Egypte pharaonique, sur foi des nombreuses similitudes et identités de langues, de croyances, de coutumes, de culture matérielle, de noms de personnes, de choses ou d’objets.
Les origines [post-nilotique ?] de cette civilisation, selon plusieurs sources et hypothèses différentes sur la genèse et les migrations de ce peuple, renvoient au personnage de Oduduwa, au cœur de la fondation du royaume. Heriberto Feraudy Espino dresse une synthèse de l’histoire de ce peuple intitulée «Des Yorubas : Ses Origines», que l’on ré-intitulerait peut-être plus justement par «Des origines des Yorubas», publiée par le magazine culturel cubain Cubarte, qu’Afrikara diffuse après relecture et correction. Le texte de base ayant très probablement été écrit en espagnol puis traduit en français dans un second temps.
Au-delà des discussions et découpages historiographiques, une forte unité culturelle dans l’esprit des origines et des pratiques de pouvoir et de vivre-ensemble se dégage de ce texte. L’importance des questions de légitimité, de légalité, d’éthique du pouvoir et d’exigence dans la conduite des affaires publiques interpelle et pousse à la réflexion sur une vision africaine du politique, du sacré, du progrès.
Accompagné de ses collaborateurs ils ont dû abandonner la Mecque et entamer une longue et fatigante marche vers Ile-Ifé. Ils marchèrent pendant 90 journées et autant de nuits. Tout cela est arrivé après Mahomet.
Dans son intérêt pour ramener l´Islam aux religions préislamiques, Oduduwa, a fait transformer la grande mosquée de la ville en temple et d´un jour à l´autre, on l´a vu remplir des objets rituels, fabriqués par le prêtre Asara, qui avait un enfant nommé Braima, lequel croyait en l´Islam comme dans le jour de sa naissance. Pendant sa jeunesse, il se dédiait à vendre les fétiches de son père et comme il était un fanatique de l´Islam, il n´aimait pas du tout cette tâche.
Lorsque Braima annonçait ses articles il disait : «y t-il quelqu´un qui veuille acheter ces faussetés ? ».
Braima a grandi avec tant de haine dans son cœur que lorsqu´il a eu l´âge convenable il a détruit à coups de hache les dieux fabriqués par son père. La hache principale est restée accrochée au cou de l´idole principale qui avait une figure humaine.
Tout au début on ne savait pas qui avait été l´auteur de l´hérésie, mais on fit une enquête et finalement on découvrit l´iconoclaste. Questionné, il a dit : « demandez à cette idole ce qu´elle a fait ». Les interrogateurs lui demandèrent s´il pensait que l´idole pouvait parler et alors Braima répondit : «Pourquoi adorez-vous des choses qui ne parlent pas ? ».
Alors on recueillit du bois pour le bûcher et on apporta des casseroles d´huile pour les allumer. Braima fut brûlé pour son crime de profanation. La guerre civile éclata et les mahométans les plus puissants vainquirent les partisans de Oduduwa. Lamurudu fut assassiné et ses enfants et continuateurs chassés de la ville.
Selon les traditions citées par Samuel Johnson, dans son ouvrage History of Yoruba, une des grandes interrogations sur les Yorubas selon lesquelles ils viendraient d´un endroit au Nord qui pourrait être la Mecque, le Haut Egypte, la Nubie ou le Nil se trouverait résolue.
Selon la version de Johnson, Oduduwa et ses enfants ont déclaré une hostilité mortelle contre les Musulmans de leur pays et ont décidé de se venger, mais Oduduwa est mort à Ilé-Ifé avant d´être assez fort pour entreprendre une marche contre ses ennemis. Selon cette tradition, Okambi le fils aîné de Oduduwa, nommé Ideko Sedoake, est mort aussi à Ilé-Ifé laissant sept princes et princesses à partir desquels sont nées plusieurs tribus de la nation Yoruba.

Des Mythes et des Légendes sur Oduduwa


Une tradition du Bénin raconte que Oduduwa était un prince que l’on appelait Ekaladerhan, fils de Owodo, le dernier Ogiso, titre par lequel on désignait les dirigeants du Bénin, le nom d´un royaume enclavé dans les terres de Nigeria et qu´actuellement on nomme l´état de Bendel.
Ekaladerhan était le fils unique d´Owodo. On raconte qu´en conséquence des intrigues familiales, les épouses d´Owodo et lui s’étaient réunis et à la suite de longues discussions l’avaient convaincu que l´oracle exigeait qu’il tue son fils, sinon elles n´auraient plus d´enfants. On raconte qu´Ogiso médita longtemps et décida de ne pas tuer réellement son fils, mais de l’éloigner de la communauté.
Selon les habitants du Bénin, appelés à l´époque igodomigodos, le jour où Ekaladerhan abandonna la ville avec ses collaborateurs fut un jour pénible, angoissant, un jour froid, sans pluie ni soleil. Le peuple accueillit la nouvelle avec beaucoup d’émotion. Ils avaient pensé que peut être le prince Ekaladerhan pourrait succéder son père à la mort de celui-ci, sachant que à cette époque au moins 30 ogisos avaient renoncé au pouvoir pour cause de luttes de pouvoir et des conflits internes. Ils voyaient maintenant leurs plans frustrés et ils souffraient sous la férule d´un roi qui était en train de renier de son fils. Par désapprobation de l’attitude de l´Ogiso Owodo, le peuple prit la décision de le détrôner.
La légende raconte que cet événement fut suivi d´une longue période d´instabilité politique dans l´ancien Bénin.
De même les témoignages affirment que lorsque Ekaladerhan fut chassé par son père, il arriva à Ilé-Ifé avec ses accompagnateurs et le peuple de cet endroit, étonné, les regardait de façon oblique, sans pouvoir comprendre la langue qu´ils parlaient. On dit que Ekaladerhan après avoir marché un long chemin, suivi par des curieux, chercha un espace approprié et il s´assit, observé avec insistance par les regards surpris de ceux qui l´entouraient. Il commença à raconter sa triste histoire en langue bini méconnue des habitants d´Ilé.Ifé
Ceux qui parvinrent à le comprendre racontèrent par la suite que Ekaladerhan avait expliqué comment il avait été fidèle à son père qu´il admirait et respectait et que cependant, guidé par les intrigues et l´ignorance dans un acte d´injustice et de cruauté, ce dernier l´avait chassé de son royaume. Il ajouta que dans de telles circonstances, le prince était devenu un vagabond, sans gloire ni fortune.

On raconte en plus que de tous les mots prononcés par l´ancien prince, celui qui eut le plus grand impact sur les villageois d´Ilé Ifé fut Iduduwa. Chaque fois qu´on parlait avec lui on l´entendait dire ce mot. Avec le temps on apprit qu´il s´agissait d´un mot appartenant à la langue bini dont le sens était chagrin, affliction, remord, littéralement cela veut dire « je me suis heurté avec la fortune ». Les habitants d´Ilé-Ifé ont interprétèrent le vocable Iduduwa comme le nom de Ekaladerhan et changèrent sa prononciation, ils commencèrent à l´appeler Oduduwa.

La tradition dit qu´un jour arrivèrent à Ilé-Ifé plusieurs messagers des igodomigodos. Afin d´informer le prince de la mort de son père et de le supplier de retourner à son village natal pour assumer le trône. A ce moment Oduduwa avait installé son propre gouvernement, avait sa famille et il avait perdu en plus tout intérêt à revenir sur les lieux d´où il avait été expulsé. Pour cette raison il se refusa catégoriquement à agréer la demande des envoyés, qui insistèrent sur la nécessité de stopper le déclin des Ogisos. Ils lui parlèrent des temps de morts et de mauvaises récoltes, du règne de la méfiance installée partout ; ils lui promirent qu´ils allaient changer et qu´ils allaient garder l´unité d´Igodomigodo comme la prunelle des yeux de Dieu voit tout.
Oduduwa paraissait de ne pas les entendre. Tandis que les messagers parlaient il s´était maintenu tout le temps yeux fermés, plongé dans une sommeil tranquille. Tout d´un coup et comme s´il s´était réveillé d´une longue réflexion il cria : « D´accord ! » Je vous promets d´envoyer mon fils Oranyán et je vous assure qu´il saura gouverner aussi bien et même mieux que moi. Alors les messagers, les mines heureuses et solennelles, baissèrent leurs têtes et marmonnèrent : Qu’il soit ainsi, qu’il soit ainsi ! Et le vieux continua de parler :
«- Avant tout il faut me donner une preuve que vous mêmes et tous ceux qui sont restés à Igodomigodo sont devenus sérieux et responsables». Les messagers s´y engagèrent en leur nom et au nom des autres. Oduduwa fit une proposition. Il envoya 7 poux aux chefs de ce peuple afin de les faire soigner et de les faire revenir trois ans plus tard, s´ils étaient capables de les garder. Une fois écoulé le temps, les poux furent rendus sains et saufs, ils avait grandi et pris du poids et ils avaient même une meilleur coloration.
Oduduwa touché et impressionné par une telle attitude avait compris qu´un peuple qui avait été capable de garder avec tant de soins et avec ténacité 7 insectes insignifiants, pouvait mériter de recevoir son fils et il le leur envoya.

Pour les habitants du Bénin cette histoire qu´explique qu´on attribue à Oranyan la fondation de ce royaume et qu’il soit considéré comme le véritable et authentique roi d´Ilé-Ifé. D´après cette légende, Oranyán est arrivé au Bénin où il s´est marié. Il a eu un fils appelé Eweka et après avoir habité durant quelques années dans le palais d´Usuma, il est rentré dans Ilé-Ifé. On dit alors qu´Eweka est monté au trône du Bénin en tant qu´Eweka I. Cela est arrivé autour du 1200 de notre ère.
Parmi les récits connus sur Oduduwa certains qui relatent qu´il s´agissait d´une femme. Dans le livre Religion of the Yorubas, d´Olumide Lucas on dit qu´il agit d´une femme, l´épouse d´Obbatalá. Cet auteur arrive même à affirmer qu´il s´agit d´une déesse survivante d´une déité de l´ancien Egypte et que le nom Oduduwa peut être divisé en deux parties : Odu et Dua. Le mot Odu signifie « un chef », un grand personnage, tant que le mot Dua vient de l´ancien mot égyptien Dua-t qui signifie « l´autre monde ». C´est pourquoi Odu-Dua signifie le « chevalier de l´autre monde » ou la « maîtresse de l´autre monde ». L´auteur nous explique que le titre de chevalier de l´autre monde a été appliqué pour la première fois au dieu Ra et à Osiris et plus tard à d´autres déités de l´autre monde. Ce qui est vrai c´est que cette version d´Oduduwa en tant que femme est la moins crédible et inconsistante de toutes les existantes.

Une version à caractère historique nous présente Oduduwa appelé aussi Oodu ou Olofin en tant qu´un guerrier qu´affronte Obbatalá, le leader du peuple Igbo, basé à Ilé-Ifé. On spécule qu´Oduduwa a ordonné la rédaction d´une constitution pour le peuple d´Ilé-Ifé et la mise en place d´un gouvernement qui devait être dirigé par lui-même. Lorsque Obbatalá a appris cette décision s´est opposé catégoriquement, en disant qu´il possédait autant de mérites ou plus que Oduduwa. Dans le prolongement des conflits entre les deux leaders, Obbatalá n´a pas tardé à se soulever dans les collines Ifé et il a été suivi de son peuple. A la suite d´une bataille longue et acharnée Obbatalá a été vaincu par Oduduwa et ses hommes.

Un historien nigérien raconte qu´avant Oduduwa, il y avait 13 groupes de hameaux en Ilé-Ifé et celui appartenait à l´un d´eux. Chaque hameau avait un chef ou roi (oba) et ils gouvernaient par roulement.
Lors du règne d´Obbatalá, Oduduwa appartenait à un groupe qui habitait les collines de Oke Ora et c’est à partir de cet endroit qu’il l´affronta. Cette lutte a duré une génération et à la fin s´est imposé le groupe Oduduwa qui a remporté la victoire grâce à l´appui décisif d´une belle femme appelée Moremi.
Une tradition raconte que lorsqu le conflit a éclaté entre les deux groupes, Moremi, qui appartenait au groupe d´Oduduwa et qui, on suppose, a été sa femme, se demandait à maintes reprises quel était le secret des victoires obtenus par l´ennemi. Obsédée par cette idée on raconte que Moremi se serait rendue à côté de la rivière et elle promit aux dieux que si elle parvenait à deviner le secret d´Obbatalá, en tant que récompense elle sacrifierait son fils unique nommé Oluorogbo. Selon cette légende la belle Moremi s´est laissée prendre par les Igbos, les gens d´Obbatalá, et une fois dans le camp ennemi elle a pu savoir en quoi consistait la tactique de combat, dont le mystère consistait à couvrir les corps des soldats d´Obbatalá de feuilles afin de se déguiser en esprits. Ainsi chaque fois que les suiveurs d´Oduduwa voyaient ces feuilles vivantes en train de marcher, ils fuyaient sur le champ. Il y a aussi un récit selon lequel Moremi a pu connaître le secret parce qu´elle devint la maîtresse du roi des Igbos et gagna sa confiance. Moremi réussit à s’échapper avec le secret et elle révéla tout à Oduduwa. A partir de ce moment Oduduwa pu vaincre son ennemi. Moremi tint parole et sacrifia son fils dans la rivière Ezimirin.
A la suite de la victoire d´Oduduwa, il se dédia à la mise en place d’une monarchie bien organisée et il parvint à unir les 13 hameaux. Certains chercheurs affirment qu´après la mort d´Oduduwa les deux groupes se sont unis moyennant un accord dans lequel l´autorité politique était exercée par le groupe d´Oduduwa à travers un symbole, la couronne d´Are, tandis que les fidèles à Obbatalá obtinrent l´autorité religieuse. Obbatalá possède aussi une grande importance en tant qu´artiste chef et ont dit que pendant son règne le titre Obbatalá avait un caractère suprême parmi les Igbos et c´est à cette période que furent réalisés des chefs d´oeuvre d’art et d’artisanat.

Pour Abimbola, professeur et chercheur Yoruba reconnu, Président de l´Université d´Ilé-Ifé et auteur de plusieurs ouvrages sur les traditions et les croyances de ce peuple, ainsi que pour d´autres auteurs, Oduduwa a créé le gouvernement moderne ainsi que les institutions et les organisations qui ont donné son prestige à la nation Yoruba. Selon Abimbola, Oduduwa a été le premier Ooni ou Olofi. Il a eu plusieurs épouses, parmi lesquelles Olokun Seniade, Osara et Ojummo-Yanda. Pour certains il eut 7 enfants, pour d´autres 16.

Dans son ouvrage A History of West Africa 1000-1800, l’historien réputé Basil Davidson avance que l´un des enfants d´Oduduwa est devenu le premier Alafin d´Oyó, ainsi que le père du premier Oba du Bénin. Un autre de ses enfants a été le premier Onisabe de Sabe; on parle aussi d´une fille aînée qui fut la mère du premier Alaketu de Ketu à Dahomey, tandis qu´une autre de ses filles fut la mère du premier Olowu de Owu. Il serait mort aveugle à 150 ans.

Plus nous fouillons dans l´histoire Yoruba les coïncidences frappantes sur l´existence réelle d´Oduduwa apparaissent. Le Dr Atanda dans une étude intéressante à ce sujet a écrit ce qui suit: « Bien qu´Oduduwa ait été une immigrant ou un aventurier politique, sa présence a été un pilier dans l´histoire du peuple Yoruba. Ilé-Ifé a atteint sa gloire grâce à cet homme. Quelle qu’ait été son origine, la tradition est très claire sur le fait qu´il a lutté pour le pouvoir politique en terres Yoruba. Il a guidé le peuple d´Ifé à supporter et à écraser l´agression de quelques voisins puissants décidés à détruire le royaume naissant ».

Finalement on considère que la révolution d´Oduduwa a eu lieu entre la fin du 9eme siècle et le début du 10eme, à partir de laquelle émergèrent les autres royaumes et empires Yorubas.

Origine du peuple yoruba

Le peuple yoruba

Histoire: les découvertes archéologiques suggèrent que les ancêtres Yoruba mai ont vécu dans leur territoire actuel de la préhistoire.

La tradition orale des Yoruba décrit un mythe d'origine où Dieu est considéré comme pris par une chaîne du ciel à Ile-Ife à Oduduwa, l'ancêtre du peuple Yoruba, apportant avec lui un coq, un morceau de terre et une graine dans la paume de la main. La terre est tombé dans l'eau, mais le coq a été sauvé de devenir le territoire Yoruba et les semences était un arbre avec des branches seize représentant les royaumes d'origine seize ans.

L'origine du peuple Yoruba, bien qu'il n'y ait aucune certitude quant à elle, est soupçonné d'être en Egypte, où le Odudua émigré, les fondateurs des premiers royaumes yoruba. Cette hypothèse est fondée sur la ressemblance des sculptures trouvées en Egypte et les sculptures trouvées dans les fouilles de l'ancienne ville-Etat d'Ife. Selon leurs mythes, leurs fondateurs étaient les fils du Odudua. Les Yorubas se réfèrent toujours à eux-mêmes comme «des enfants de Odudua.

Ville yoruba-États sont parmi les plus de 25 royaumes centralisée. Parmi eux, Ile-Ife est universellement reconnu comme le plus important. On pense qu'elle a été fondée vers l'an 850. Son principal rival, le royaume d'Oyo, au nord-ouest d'Ife, a été fondée vers 1350, dans le fichier. L'oni d'Ife et Oyo alafin sont encore considérés et respectés rois Yoruba au Nigeria en tant que telle. D'autres grands royaumes ont été Ijesha et Ekiti au nord-est, le Shabe Ketu, Egbado, Ijebu et Awori dans le sud-ouest, et le Ondo, Owo, et Itsekiri dans le sud-est.

Au 15ème siècle, et avec l'aide des armes portugaises créant l'empire Oyo, dont l'expansion est souvent associée à la prise de fonctions du cheval. Dans la fin du 18e siècle il y avait une guerre civile dans laquelle un côté gagne le soutien des Peuls, qui, en 1830, va prendre le contrôle de tout l'empire Oyo. L'invasion peul a poussé de nombreux Yoruba au sud, où ils fondèrent les villes d'Ibadan et Abeokuta. En 1888, avec l'aide d'un médiateur en Colombie, le yoruba et Fulani signer un accord que les premiers à reprendre le contrôle sur leurs terres. Yoruba en 1901 est officiellement colonisée par l'Empire britannique, qui établissent un système administratif qui conserve une grande partie de la structure de gouvernance des Yoruba.

Economie: Historiquement, la société yoruba a été caractérisée par la prédominance de l'agriculture comme principale activité économique. Les principales cultures sont le cacao et l'igname. Ce sont plantés par la rotation des périodes de trois ans, en alternance avec le manioc, le maïs, l'arachide, le coton et les lentilles. À la fin de ce cycle, les terres sont laissées en jachère, parfois pendant sept ans. On estime que près de 70 pour cent de la population travaille dans l'agriculture. Yoruba est caractérisée par l'existence de nombreux centres urbains densément peuplés avec les champs environnants pour l'agriculture.

Société: Le système politique et social varient considérablement d'une région à région. Chaque région dispose d'un centre urbain majeur réside la principale autorité de la même chose. Chaque village a un chef de file (Oba), qui mai atteindre sa position de plusieurs façons: par l'hérédité, gagnant le poste grâce à la participation à certaines associations ou d'être choisi par l'Oba à la décision. Dans de nombreux cas, il est considéré que l'Oba est un descendant direct du Baal (le père de la terre), le fondateur Oba de la ville. Un conseil de chefs aide normalement à l'Oba au processus décisionnel. Des associations comme l'Ogboni, jouent un rôle important dans l'équilibre du pouvoir des villes.

Auparavant, le palais royal a été au centre de la ville et célébré en face du marché. L'Oba était le chef religieux et politique du peuple. Il nomme les chefs; conseiller Otun ( «bras droit») ou de premier et Balogun, chef de guerre. Le roi était considéré comme une personne sacrée, comme un dieu vivant. On ne voyait pas ou ne parle pas directement. Je ne pouvais pas manger en public. Son âme a passé son successeur.

Yoruba Religion and Mythology: The Yoruba disent avons 401 divinités différentes. La complexité de leur cosmologie a conduit les chercheurs occidentaux pour comparer les sociétés yoruba avec la Grèce antique. Divinités Yoruba sont connues comme Orisha, et le dieu principal est Olorun ( "propriétaire du ciel»). Il n'ya pas de clergé organisé ou d'un temple en l'honneur de Olorun, même si elle est invoquée pour demander sa bénédiction. Selon la religion Yoruba lorsqu'une personne meurt, son âme entre dans le royaume des ancêtres à partir de laquelle ils continuent à avoir une influence sur les choses terrestres. Annuellement, les chefs de lignage sont chargés d'honorer l'ensemble des ancêtres dans des endroits spécifiquement pour estefin maintenue. Autres orishas importants sont Eshu, le Trickster, Shango, le dieu du tonnerre, et Ogun, le dieu du fer et de la technologie moderne.

La religion Yoruba varie considérablement d'une région à l'autre, la même divinité mai un mâle et une femelle dans un village de l'autre ou les caractéristiques de deux dieux ne peuvent être inclus dans une divinité unique dans la région voisine de la ville d'Ile Ife seul le dieu filou est adoré sous trois noms différents. Dans ces variations des caractéristiques de chaque Orisha, transmis oralement, apprécieront également les influences des religions à l'extérieur, notamment chrétiennes et musulmanes. En dépit de divinité que tel, il est considéré que la religion yoruba est une religion monothéiste avec un créateur tout-puissant Dieu unique qui gouverne l'univers, avec des centaines de déités mineures, chacune ayant une puissance spécifique.

Shango (Sango ou sagou), le dieu du tonnerre, occupe une position importante dans le panthéon de la cosmogonie yoruba. Créer le tonnerre et la foudre en libérant des "pierres de tonnerre" sur le sol. Les prêtres sont à l'endroit où la foudre est tombée à localise r la pierre lancée par Shango. On croit que ces pierres ont des pouvoirs spéciaux, et sont conservés dans des temples dédiés à Shango. Il a quatre épouses, dont chacun est matérialisée par une rivière de la terre yoruba. Sa femme chef, Oya, est représentée par le fleuve Niger. Selon un mythe au sujet de Shango, quand il était humain et a statué que le quatrième roi de l'ancien royaume d'Oyo, avait le pouvoir de créer l'éclair, et, par inadvertance, tué toute sa famille par inadvertance. En contrepartie de cette maladie a causé sa mort est devenu un Orisha. Les Yoruba disent souvent qu'ils avons 401 ou 601 Orisha Shango différentes semble être, étant le plus récent ajoute cette unité.

Olorun caractéristiques en tant que créateur et tout-puissant, mais sans religion quelconque a suggéré à certains que mai être établie plus récemment, reflétant le Dieu chrétien et musulman. Certaines légendes Yoruba couple de dieux, Orishala (Obatala, orisa-NLA) et son épouse comme des divinités Odudua créateur suprême, indépendante du ou précédant toute-puissante Olorun. Toutefois, une autre légende a Olorun créer le monde et laissant Obatala Odudua et pour finir les détails, d'autres interprètes ont vu Olorun et Obatala seule et même chose. Obatala, dieu souvent un sculpteur, est chargé d'élaborer des corps humains; Olorun, cependant, la capacité de les respirer, leur donne vie. Dans certains endroits, Obatala règles sur l'ensemble des Orisha, les dieux mineurs ou, comme roi, bien que subordonné à Olorun. Quand les premiers missionnaires chrétiens vers les terres du peuple Yoruba, il a expliqué que ces dieux mineurs descendent d'un dieu tout-puissant unique, de la même manière Jésus était le Fils du Dieu chrétien.

Un autre important Orisha Ogun, l'Orisha de la guerre. Il sert comme le patron des forgerons, des guerriers, et tous ceux qui utilisent des métaux dans leurs professions. Il préside également offres et les contrats Yoruba Dans certains tribunaux, on jure de dire la vérité en embrassant un sacré coup de machette à Ogun. Pensé pour être effrayante et terrible dans sa vengeance, si vous cassez un pacte conclu en son nom, le châtiment est imminent et terrible. Certains Ogun régions combinées avec le dieu filou, Eshu. Eshu ou Legba est aussi connu comme.

Dans le passé, Eshu est mal identifié par les Européens avec le diable. Le panthéon yoruba, cependant, n'a pas de dieu du mal, une comparaison plus exacte devrait être compris entre Eshu et Satan qui teste la foi des hommes. Eshu a un mythe qu'une fois, en se faisant passer pour un marchand, vendu à tour de rôle chacune des deux épouses d'un homme de plus en plus des cadeaux merveilleux, provoquant une bagarre entre eux pour gagner les faveurs du mari jusqu'à ce que le la famille a finalement été brisé. Eshu sert également en tant que gardienne des maisons et des villages. Lorsque vous avez adorés dans cette position de contrôle, ses partisans appellent Baba ( «père»). Eshu sert aussi de protecteur de l'Ifa, un art de la divination géomancie sophistiquée qui utilise des signaux et d'accroître le nombre quatre carrés de prévoir toutes les facettes de l'avenir. Yoruba Elle est très populaire et beaucoup ne prenez aucune décision importante sans le consulter.

Shokpona, le dieu de la variole, était autrefois un Orisha important. Shokpona terrifié car ils craignaient de dire son nom, ayant été nommé d'une manière indirecte, en parlant de Elegbana ( "terre chaude") Hatsor ( "celui dont le nom n'est pas propice à l'appel durant la saison sèche). Les prêtres de Shokpona exerçait un pouvoir immense, parce qu'ils étaient jugés capables de transporter la maladie à leurs ennemis, en fait, il est connu qu'il y avait des prêtres qui se préparent une potion avec les croûtes et la peau sèche de patients décédés de la variole puis le jeter dans la maison d'un ennemi ou un village voisin de propager la maladie. Aujourd'hui, cependant, que la variole a été éradiquée, les prêtres Shokpona ont perdu le pouvoir et le culte a disparu.

Certains dieux, comme Olokun, n'apparaissent que dans certaines régions. Olokun (le propriétaire de la mer »), en alternance un dieu ou une déesse, est responsable de la vie en mer avec ses soldats et de sirènes, une légende populaire raconte l'histoire d'Olokun tenter de conquérir la terre par une grande inondation. Logiquement, le culte Olokun exclusivement accordée aux régions côtières.

Quand un enfant est né, un voyant, babalawo, déterminer quels Orisha l'enfant doit suivre.

À la suite de la traite des esclaves du milieu du 18ème siècle qui touche particulièrement le peuple yoruba, il existe aujourd'hui de nombreux éléments de la culture, la religion et la langue Yoruba délivrés par des pays comme Cuba et le Brésil.

mercredi 19 juin 2013

Yoruba Abessan le temple de la divinité à neuf têtes

TOUT SUR L'HISTOIRE DES ABESSAN

Le fondateur de Porto-Novo est Tè-Agbalin et les premiers occupants
en étaient les GOUNNOU et les ADJA.
L’ancêtre mythique commun des Yorouba dont la dynastie royale d’Oyó
est ORILE.
ORILE est une entité bien définie par un ensemble d’attributs (ORIKI)
qui permettent de déterminer l’origine des individus,
membres du même clan primaire.
Toute communauté Yorouba peut-être repérée dans le temps et l’espace
par l’Oriki.
L’Oriki se récite sous forme de « litanies », invocations ou salutations
rapportant les faits et les gestes de l’ancêtre mythique du clan primaire.
ONIKOYI, d’origine IKOYI, est un guerrier.
Il est le responsable de l’armée et dirige les expéditions guerrières
contre les ennemis du royaume. Il recrute les guerriers parmi les
meilleurs chasseurs du royaume.
Les cicatrices raciales appliquées sur les joues dès la naissance
d’un enfant permettent de déterminer l’origine clanique des individus
dans la communauté Yorouba.

Vers la fin du XVème siècle, le prince ANATA, fils de OBAGANDJOU,
ômô ONIKOYI, assisté de ses deux frères AKAKPO et OGBON,
dirigea une migration des Yorouba d’Oyó jusqu’au bord d’un fleuve
(actuelle lagune de Porto-Novo).
Epuisés mais satisfaits, ils déclarèrent :
« Adja Achègoun ôta, ibi di ilé »
« Nous nous sommes battus, nous avons vaincu l’ennemi,
cet endroit devient notre demeure. »
Entendre par ennemi les difficultés et les obstacles rencontrés
en cours de route.
C’est de cette déclaration que vient le nom de « Adjaché-Ilé »
c'est-à-dire terre, patrie des victorieux, de ceux qui luttent.
Ainsi se créa le royaume Yorouba du prince ANATA,
fils de OBAGANDJOU, ômô (originaire) de IKOYI.

Durant ce long périple, l’épouse de ANATA, une princesse Yorouba
était en grossesse. Son accouchement se passa au bord
de la lagune de Porto-Novo.
La prêtresse d’Oyó fit des couches mystérieuses et donna le jour
à neuf enfants (quatre garçons et cinq filles) à la fois.
Un tel évènement est marqué par des sacrifices rituels, la mère
d’une telle progéniture est vénérée.
La femme de ANATA surnommée ABESSAN, c'est-à-dire
celle qui a mis au monde à la fois neuf enfants fut élevée
au rang de divinité, elle pris le titre de ABESSAN.
Les Yorouba d’autres contrées ayant appris la nouvelle
des vertus bienfaisantes de ABESSAN venaient rendre
visite aux heureux parents.
Parmi les grands visiteurs Agbarin, Aké (ancêtre des Makpo-Modji),
Afandja, Bôrô et Ôlalèmi.
Tous venus d’Oyó ses ont établis définitivement
dans le pays de ABESSAN.
Le prince ANATA nomma des BALE parmi ses anciens compagnons
envoyés à Adjaché-Ilé et donnèrent le nom de ADJACHE-ILE
au nouveau royaume.
Beaucoup plus tard, un prince de la dynastie royale ONIKOYI
de Adjaché-Ilé est parti s’établir à Adjohoun.
Il a donné naissance à la branche des ômô ONIKOYI (Matè-Magbo)
qui possède de nos jours d’importantes ramifications dans
la ville de Porto-Novo.
Premiers rois des ONIKOYI ABESSAN, d’après les informations
Recueillies auprès des membres de la dynastie royale
OBA ONIKOYI ABESSAN :
ONIKOYI OBAGANDJOU ANATA ABESSAN 1er régna de 1485 à 1560.
ONIKOYI Tayèwo ABESSAN II de 1560 à 1585.
ONIKOYI ADJAGOUNAN de 1585 à 1625.
ONIKOYI ABESSAN Alatè de 1625 à 1688.
Avec ces quatre rois, une longue période de paix et
d’organisation fut mis en place.
La population venait faire des offrandes à la divinité dans
le temple d’ABESSAN, qui servait aussi de sanctuaire
d’intronisation des rois Yorouba et des chefs traditionnels.

Concernant l’origine des Yorouba, établis à Òkòrò, il
convient de souligner les faits ci-après :
Aborimèssan, monstre à neuf têtes, est une pure invention.
Ce terme n’existe pas chez les Yorouba.
En réalité, ce n’était pas un monstre que les soi-disant
« trois chasseurs » avaient rencontré à Òkòrò,
mais de véritables guerriers venus d’Oyò,
originaire de Ikoyi-Ilé, sous la direction du prince
ANATA OBAGANDJOU ONIKOYI.
Le prince et la princesse OBAGANDJOU ONIKOYI ont
portés le nom de ABESSAN.
Chez les Yorouba, une femme qui met au monde à la fois
deux enfants est Iyabédji, trois enfants Iyabèta.




mercredi 5 juin 2013

UN CHEMINEMENT INITIATIQUE: LE FA AU BENIN

UN CHEMINEMENT INITIATIQUE: LE FA

    L'oracle FA ou IFA originaire d'Afrique de l'Ouest Yoruba a atteint le Bénin vers le 17ième siècle par l'intermédiaire du Nigéria. La ville d'Ifè au Nigéria reste pour tous les adeptes de cette voie évolutive le sanctuaire incontesté du FA. Au Togo, il est appelé Afa et au Nigéria Ifa. Le système de divination IFA a été ajouté en 2005 par l'UNESCO sur sa liste des "chefs-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité".

    Le FA est à la fois science et divination, présidant au destin de l'homme. Il est un livre ouvert sur le passé, le présent et l'avenir, enseignant à l'homme ses liens profonds avec la nature, tout en lui dispensant grâce aux contes allégoriques liés à chaque arcane, une grande et très profonde sagesse existentielle. Le FA conduit le postulant des ténèbres à la lumière et fait de l'initié un homme régénéré, plus sûr de lui car ayant touché aux arcanes de son être profond. Le FA permet de retrouver la paix profonde et l'équilibre intérieur.

    Le Fa est certes une géomancie, une technique divinatoire, mais c'est là un aspect mineur des choses. Le FA est avant tout une voie de connaissance. La société secrète initiatique du FA entre dans la catégorie des sociétés authentiques et traditionnelles. Par le FA et à travers le FA, s'ouvrent à l'homme de nouvelles perspectives. Il peut sinon changer son destin ou du moins le modifier dans le sens du mieux, afin de mieux se connaître et de mieux s'assumer. L'initiation au FA conduit le candidat à mourir symboliquement et à renaître en initié. lisez la suite ici
http://egungunartculture.blogspot.com/p/photos.html

mardi 21 mai 2013

Les danses du Bénin

Département de l'Atacora

Tipinti :
Le Tipinti est une danse que l'on exécute lors des réjouissances populaires. Les danseurs s'habillent en petite jupe faite de perles et portent à la cheville une ceinture de grelots.
Cette danse s'exécute aussi bien par les hommes que par les femmes.

Kétékpé :
Le Kétékpé se danse dans la région de Bassila au clair de lune par les jeunes des deux sexes ou au cours des manifestations populaires.

Goumbé :

Le Goumbé est une danse qui requiert beaucoup d'énergie car elle s'exécute avec force. Elle se pratique au cours des manifestations populaires et à toutes les occasions de réjouissance.

Département de l'Atlantique

Kpanouhoun :
Exécutée un peu partout à travers le Bénin, elle est plus répandue dans le Département de l'Atlantique. Elle sert à animer les remises de dot, de diplôme, les mariages etc.

Ogbon :
Danse populaire exécutée aussi bien au cours des réjouissances que des cérémonies funéraires. Elle couvre tout l'Atlantique mais se rencontre aussi dans d'autres villes et villages du Bénin. C'est une danse attribuée aux revenants dit "Egoungoun".

Sakpata, Gambada, Hèbiosso et Atigali :
Ces danses ne se pratiquent que lors de manifestations particulières et ne sont réservées qu'aux initiés.

La Danse du Nord Borgou :

Tèkè :
Elle est aussi appelée danse du bâton, car exécutée bâton en main. Le son obtenu par deux bâtons qui se tapent fait l'originalité de cette danse. Le danseur habillé soit en "chaya" soit en jupe confectionnée avec plusieurs pagnes pliés a la tête enturbannée.

Sinsinnou :
Le Sinsinnou est un genre de Tèkè mais s'exécute très lentement.

Kiaro, Danse des chasseurs, Danse des chevaux :
Ce sont aussi des danses du Borgou qui se pratiquent lors de la "Gani".

Les danses du Mono:

Agbadja, Atchanhoun, Avogan : Ce sont des danses du Mono qui se ressemblent. Elles s'exécutent lors des réjouissances populaires et après les récoltes.

Avizinli :
Elle anime les veillées funèbres, et ne se joue que la nuit.

Gambada, Djaguidi, Cocoussi :
Ce sont des danses diaboliques et très brutales. Elles sont réservées aux initiés.

Les danses de l'Ouème :

Adjogan : Danse princière de l'Ouémé s'exécute par les princesses au cours des réjouissances au palais royal. Les danseuses ne portent pas d'habit, mais attachent le pagne jusqu'à la poitrine et tiennent un bâton en fer tout au long duquel elles font bouger de petits disques métalliques.
Kaka : A la fois danse de réjouissance et danse rituelle, le kaka s'exécute avec des morceaux de bambou que l'on tape l'un contre l'autre pour obtenir le rythme. Le danseur est en même temps le joueur de l'insrument de musique qu'est le bambou.

Djanhoun :
Les danseurs sont assis sur de petits tabourets en bambou qu'ils déplacent au rythme du tam-tam. Cette danse s'exécute lors des animations de tous genres.

Sato :
Cette danse ne s'exécute que par des orphelins de père et de mère. Les danseurs tournent autour d'un grand tam-tam qui dépasse la hauteur de l'homme et essaient de le taper en sautant avec un baton recourbé. On ne le danse qu'au cours des manifestations funêbres.

Djèkè et Gogo :
Ces deux danses s'exécutent surtout le jour de l'Epiphanie.

Gangan et Akpala :
Danses exécutées surtout par l'ethnie Yoruba.


Les danses du Zou :

Zinli, Zato et Houngan :
Se dansent dans les mêmes circonstances que le Avizinli du Mono. 

Akonhoun et Atcha :

Se danse par les princesses d'abomey. Pour ce faire, elle nous le pagne à la poitrine et portent une multitude de perle (selon leur capacité) autour du cou et au poignet. Elles se tatouent la poitrine, le cou et le dos à l'aide de kaolin. Cette danse requiert une grande souplesse du corps.

Toba et Tchinkounmè :
Ces danses s'exécutent au son d'une musique donnée par des calebasses renversées dans un seau d'eau. 

Goumbé :
C'est une danse rapide, nécessitant beaucoup d'énergie



mercredi 10 avril 2013

Bénin: Adjarra, capitale de la fabrication des percussion

Marché de fabrication des percussion

Jour après jour, ils répètent les mêmes gestes. Les plus jeunes, des adolescents, évident les troncs d'iroko déjà sectionnés. Les anciens se réservent les tâches les plus délicates. Ils taillent, polissent, sculptent, teignent et ajustent les tam-tams. Le marché d’Adjara se trouve à 7 km de Porto-Novo, sur la route du Nigeria.   représente dans le sud du Bénin le haut lieu de fabrication des instruments de percussion. Tamtams, djembés, tambours d'aisselle, grands tambours de cérémonie vaudou, selon sa taille, chaque pièce de bois prend une forme différente et réserve un sort particulier à l'instrument. Dans le quartier Aholouko, à Adjarra, un village situé non loin de la frontière du Nigeria, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Porto- Novo, capitale politique du Bénin.




Pour planifier un séjour au Bénin et en particulier chez les sculpteurs de percussion d'Adjara: Contactez nous Tel 00229 97043894 Email sedricakinocho@gmail.com

INITIATION AU VODOUN

Le Vaudou
Le vaudou est une religion qui tire ses racines d’Afrique, plus précisément du polythéisme Fon et Yoruba pratiqué dans le golfe du Bénin, à cela s’ajoutent des cultes dahoméens. Les nombreux esclaves d’Haïti s’accommodèrent par obligation du mélange de ces divers rites, moitié religieux, moitié magique. Le nom de vaudou, symboliquement, représente un être surnaturel et tout puissant, l’imagerie en est un serpent non venimeux, à qui l’on attribue le don de prédire l’avenir. Les croyances vaudou se basent sur une généalogie des Dieux, leurs relations mutuelles, leurs fonctions, leurs classifications, à cela s’ajoutent des rites qu’utilisent les prêtres appelés houngan et bokô, rites destinés à honorer les loas, qui représentent des divinités, des génies et des esprits ancestraux que le vaudouisant vénère au cours de la cérémonie. Les loas dont les manifestations peuvent aller jusqu’à la possession se manifestent à différentes occasions, qui vont du choc émotionnel, des bombances, des noces, d’un deuil, des danses et des cérémonies présidés par un houngan.
Avec la traite negriere, la culture vaudou s’est étendue à l’Amérique et aux îles des Caraïbes, notamment Haïti. Elle se caractérise par les rites d’ « incorporation » (possession volontaire et provisoire par les esprits), les sacrifices d’animaux, la croyance aux morts vivants (zombies) et dans la possibilité de leur création artificielle, ainsi que la pratique de la sorcellerie sur des poupées à épingles (poupée vodoun).

 Les dieux
Mawu est le Dieu suprême qui règne sur les autres dieux. Mawu n’ayant pas de forme, il n’est donc jamais représenté, ni en peinture ni associé à des objets, comme le sont les autres vaudous. Mawu est le créateur de tous les autres Vaudous. Mawu n’intervient pas dans la vie des hommes. Il aurait créé les autres Vaudous pour qu’ils soient en relation avec les hommes et le monde. « Mawu » ne fait pas partie à proprement parler du panthéon vaudou; c’est un concept, une entité plutôt qu’une personne; littéralement Mawu doit se traduire par « l’inaccessible ». Ce qui explique qu’il n’y a nulle part dans l’aire du vaudou un culte pour Mawu ; on ne fait que le remercier, le glorifier. On le dit bienveillant envers toutes les créatures.
Le panthéon vaudou est fait d’une multitude de Lwas, qui sont des esprits, des divinités inférieures, pouvant entrer en communication et même collaborer avec les humains. Les Lwas se matérialisent le plus souvent dans des objets inanimés de la nature, tel des pierres et des arbres; c’est pourquoi on qualifie le vaudou de religion animiste.

Culte et pratiques vaudou en Afrique
Le Vodoun a ses origines au Bénin. Mais beaucoup de ses pratiques se sont répandues dans d’autres parties du monde. Cette situation découle de la traite négrière à Ouidah, berceau du Vodoun, qui était l’un des plus grands ports de l’Afrique de l’Ouest où transitaient presque tous les esclaves embarqués pour les Amériques. Ainsi, beaucoup de croyances traditionnelles du Bénin se retrouvent actuellement parmi les populations des Iles Caraïbes (Cuba, Haïti), au Brésil et d’autres parties de l’Amérique du Sud. Donc les adeptes de Vodoun qui se trouvent dans ces différents coins du monde ont leurs racines au Bénin.
Les vaudous pratiqués en dehors du continent Africain sont souvent des variantes et des restes de la religion d’origine. En effet, les esclaves interdits de pratiquer leurs langues et cultes n’ont réussi à conserver qu’une infime partie de leur patrimoine culturel.
La brutalité subie par les esclaves pour créer un climat constant « d’état de choc » chez les captifs est sans doute à l’origine de cette utilisation souvent de « terreur » et de vengeance du vaudou que l’on retrouve chez les pratiquants descendants d’esclaves, qui utilisèrent cette religion en réponse à des actes d’une cruauté difficilement concevable, commis par leurs maitres européens.


La fête du Vodoun
En 1992, dans la ville de Ouidah (berceau du Vodoun au Bénin) s’était tenue une grande manifestation de Vodoun (Ouidah 92) qui a été considérée comme un retour à la source. Fort de cette réussite, le gouvernement béninois, sous le président Nicéphore Dieudonné Soglo, a décrété le 10 janvier la journée du Vodoun. Au Bénin, les populations accordent une très grande importance à la spiritualité, qu’elle soit traditionnelle ou moderne. Le Bénin est considéré comme le berceau du Vodoun et plus de 80% de sa population pratique cette religion traditionnelle que certains appellent également Animisme. Ces pratiques constituent l’identité première des peuples africains en général et singulièrement des peuples béninois. Depuis quelques années, la journée du 10 janvier est consacrée aux dieux Vodoun.


Le déroulement des cérémonies Vodoun et initiation
C’est à travers les rituels, les incantations, la transe, les chants et danses, que les adeptes établissent le contact avec les divinités et les esprits des ancêtres. Il est primordial de consulter l’oracle (le message de la divinité) grâce au Fâ. Un dignitaire du vodou procède à cette consultation impérative avant toute cérémonie. Il se sert d’une sorte de chapelet fait avec des noyaux de pomme locale ou d’un ensemble hétéroclite composé de vertèbres d’animaux, de coquillages et de noyaux. Il faut alors exécuter à la lettre les prédictions afin de bénéficier de l’assistance et de la protection des divinités. Il est répertorié près de trois cents divinités dont les principales sont entre autres :

Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut également punir.

Xêvioso : c’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre. Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs.

« Sakpata »: encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole.

Dan : c’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut aussi se présenter sous forme d’un homme et combler de richesses ceux qui l’accueillent bien.

Gou : c’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par un amas de ferrailles. Il protège mais il peut punir également par des accidents sanglants.

Chacune de ces divinités a des adeptes initiés qui leurs font périodiquement les cérémonies idoines. Qu’on soit croyant ou non, le vodou reste une réalité culturelle forte dans laquelle on naît et avec laquelle on vit au Bénin et dans certains pays africains. Le champ du vaudou reste encore aujourd’hui très vaste, ésotérique et complexe. Et le mystère est bien entretenu au sein des couvents et forêts sacrées où l’héritage est légué au fil des générations à travers une tradition orale.

Le rituel de sacrifice
Le rituel du sacrifice commence par des incantations qui sont accomplis dans le temple par les prêtes traditionnels. Ensuite, il y a des incantations, qui sont murmurées à l’oreille de la bête pour la calmer et la bénir. (Voir exemple ci-dessous avec le bœuf).

Et puis, vient le moment où l’on coupera le cou de la bête. Les prêtres traditionnels récoltent alors le sang qui s’écoule de la carotide et ils en aspergent l’autel. Pour les petits animaux, ils les vident de leur sang directement au-dessus de l’autel.


Pour le veau, ils récupèrent d’abord le sang dans une bassine vide et ensuite on verse la bassine sur l’autel. Le sang des animaux est utilisé pour nourrir les divinités (ou leurs ancêtres, dans d’autres cérémonies). Il est également possible de verser des boissons sur les autels : bière, alcool de palme, jus de fruits… et de la nourriture comme du riz, du maïs etc.

Suite à la cérémonie, la chaire restante sera cuisinée, et les gens se la partageront au cours d’une grande fête qui suivra le rituel de sacrifice. Bref, c’est un moment de convivialité et de communion entre tous les villageois
Pour plus d'info contactez nous sur cette blog ou par email :artyoruba@gmail.com




mercredi 27 mars 2013

Les Ibeji, le culte des jumeaux chez les yorubas au benin

Avant d’en venir aux Orishas il nous faut aborder un aspect particulier de la vie Yoruba, le culte des Jumeaux ou « Ibeji » (appelé Hoho chez les Fon). Ce culte repose d’abord sur un fait génétique avéré. Nous avons constaté qu’aux USA survenait la naissance de 8 jumeaux pour mille naissances. Chez les yoruba ce rapport est de quarante pour mille, ou encore, dans le monde il nait un jumeau toutes les 80 naissances alors que chez les Yoruba il en nait un toutes les vingt naissances. Une autre façon de se faire une idée est de comparer le taux mondial de naissance gémellaires de 8/1000 avec le taux de la ville nigériane d’ Igboora qui est de 150/1000. Durant longtemps l’arrivée de jumeaux dans une famille était considérée comme un malheur. Un tel accident ne pouvait s’expliquer que par l’infidélité de la mère. En pareil cas les enfants, et la mère étaient tués. Les conséquences sur la démographie furent telles que les Yoruba durent changer leur façon de voir. Dans ce cas rien de tel qu’un oracle pour dire de faire autrement et vers le milieu du XIXème siècle les jumeaux devinrent des signes positifs revêtus de pouvoir surnaturels. Des fêtes sont organisées à leur naissance et le babalawo les consacre à l’Orisha IBEJI. (IBI= né et UJI=eux).
La tradition Yoruba veut que les jumeaux ne possèdent qu’une seule âme. Ainsi quand l’un d’eux meurt celui qui reste est déséquilibré et se retrouve en danger. De plus la colère du jumeau mort devient une menace pour celui qui reste et sa famille. Pour parer à ces conséquences néfastes la famille consulte le babalawo et fait fabriquer une petite statue en bois qui contiendra l’âme du défunt après que le babalawo ait pratiqué le rituel nécessaire. Devenu le gardien de l’âme du jumeau mort, l’Ibeji recevra de sa mère toutes les attentions qu’il aurait eu de son vivant. Il est lavé, nettoyé et même convié à la tété. Parfois les copeaux des statuettes sont utilisés pour concocter des médecines ce qui explique les abrasions constatées sur ces statuettes. Si les deux jumeaux meurent il n’est en principe pas utile de leur sculpter des Ibeji. Mais comme ces jumeaux sont pourvus de pouvoir surnaturels supérieurs à ceux des ancêtres « normaux » des figurines seront sculptées pour recevoir les offrandes destinées à s’assurer de la protection des disparus.

Il est coutumier que le premier né soit appelé Taiyewo ou de façon abrégée Taiwo, Taiye ou Taye, nom qui signifie «le premier à goûter le monde». Le deuxième né s’appelle Kehinde ou «celui qui arrive après». On dit que Kehinde envoi Taiyewo en éclaireur pour voir comment va la vie dans le monde. Taiyewo communique alors par des cris avec Kehinde pour l’informer si la vie est bonne ou non et ainsi selon les intonations de ces cris Kehinde pourra choisir de venir au monde vivant ou mort. De fait si Kehinde nait en dernier il est considéré comme l’ainé puisque c’est lui qui a exercé son autorité sur Taiyewo en l’envoyant en mission de reconnaissance. L’attribution d’un nom en fonction de l’ordre des naissances ne s’arrête pas aux seuls jumeaux. Le premier enfant qui naitra à la suite des jumeaux sera appelé quel que soit le sexe, Idowu ou Esu lehin Ibeji ce qui signifie "le polisson qui vient après les jumeaux" parce que les Idowu sont souvent des enfants difficiles. S’il vient d’autres enfants ils seront appelés successivement Alaba, puis Oni, Ola ou Idogbe. On peut souvent observer les figurines transportées par la mère et débordant de sa tunique. Si dans les premières années c’est la mère qui soigne les Ibeji et place les statuettes près de son lit, plus tard ces Ibeji sont déposés dans le sanctuaire familial. Quand la mère meurt, si les deux jumeaux sont aussi décédés, plus personne ne s’occupera des figurines. En revanche s’il reste un jumeau vivant, c’est lui qui prendra en charge la statuette jusqu’à sa propre disparition. Les Ibeji représentent toujours un adulte, et le sexe est celui du jumeau mort. Ils portent des anneaux autour des poignets et des chevilles ainsi que des colliers des chaines et des boucles d’oreille. Dans une forme de syncrétisme il arrive que des amulettes islamiques soient gravées sur le dos des statuettes. Au Brésil le culte des jumeaux est syncrétisé avec celui des saints Côme et Damien.

Le peuple Yoruba et les orishas

ORIGINE
Longtemps bercés par les sirènes de la république nous avons partagé avec l’Afrique nos ancêtres communs les gaulois. Loin de toute arrière-pensée, nous étions tout compte fait heureux de prêter à ces pauvres noirs un peu de ces racines qui semblaient tant leur manquer. Pour des générations élevées au grain du colonialisme, l’africain était un type bizarrement fringué, planté devant sa case à surveiller ses trois maigrichonnes chèvres, croyant à balivernes dignes d’un moyen-âge que nous, nous avions relégué au rang des antiquités superstitieuses.Aujourd’hui nous savons enfin que l’Afrique avait ses grands royaumes, ses cultes riches de mythologie et de symboles, et un art sacré dont la splendeur éclate dans nos plus grands musées. Sortis d’une longue période d’occultation réapparaissent ça et là, parfois sur leur terre natale, souvent dans des exils lointains, les témoins de ces archaïsmes culturels et cultuels. Rafraichissantes pour nos concepts religieux, ces apparitions sont de plus des occasions exceptionnelles nous permettant d'oberver le résultat de l’évolution en divers milieux.A ce jeu le peuple Yoruba est sans conteste l'échantillon témoin parfait. Envahi par le christianisme et l’islam dans son pays de naissance, c’est dans sa déportation que le culte va exprimer toute sa vigueur en donnant naissance ou en influençant la plupart des syncrétismes afro-américains.Si nous retrouvons les yorubas dans les rivages des Caraïbes, c’est vers le Nil qu’il nous faut en rechercher les origines. Selon Olumide Lucas (The Religion of Yoruba) l’ethnie yoruba serait originaire d’Egypte. Similitudes de croyances et de noms semblent donner corps à cette probabilité. Quoiqu’il en soit le peuple Yoruba est difficile à suivre. D’abord parce que sa mythologie se mélange parfois avec son histoire, mais surtout parce que l’attribution du terme yoruba à un ensemble de population résulte d’adaptations faites par les envahisseurs. En premier les Houssa des voisins du nord et en suite les colons européens. En fait l’origine pure et dure du peuple yoruba est la ville d’Ile-Ife (actuel Nigéria). Le terme Yoruba est accordé à un ensemble de peuplades qui « parlaient le Yoruba » et s’identifiaient à la communauté, les Ifé, les Isa, et d’autres qui ne s’identifient pas, comme les Sabe et les Idaisa, même si tous ces groupes partagaient une même mythologie et une même culture.Le nom Yoruba viendrait de « YO-RU-EBO » qui voudrait dire « ceux qui font des offrandes aux Orishas ». Le mythe de la création des Yoruba fait de la ville d’Ile-Ife l’origine de toute chose. Cette ville aurait été créée par l’Orisha Oduduwa, qui plutôt qu’un dieu aurait été véritablement un roi dont les parentés auraient créés de nombreuses villes dont Oyo et Benin. Les villes ou royaumes étaient dirigées par un roi (oni) mais la ville d’Ile-Ife conservait la primauté religieuse apparaissant comme la Mecque du culte Yoruba. C’est avec l’arrivée des Fulani venus du califat de Sokoto que l’Islam fut introduit au Yorubaland. Guerres avec le Dahomey, luttes intestines affaiblirent l’ensemble du peuple Yoruba permettant la capture d’esclaves et leur déportation vers les Amériques.
Les Orishas 
Il est temps maintenant d’en venir au point central du culte yoruba, les Orishas.L’univers a été créé par Olodumare et il a chargé des forces spirituelles les « Irunmole » ou Orishas de maintenir les choses en place. Les sources divergent quant au nombre des Orisha, mais les plus fréquentes donnent un chiffre de 800. 400 demeurent dans le monde des esprits, le non manifesté, et 400 autres divisés en 200 forces positives et 200 négatives se promènent entre Orun (les esprits) et Aye le royaume de la terre. Chaque Orisha a sa personnalité, et sa conscience influence la nature et les hommes. C’est par l’Ifa, le rituel de divination que l’adepte prend contact avec les Orisha. Si chaque Orisha a sa personnalité, il est comme tout a chacun susceptible de plaire ou déplaire. Ainsi certains Orisha se voient plus ou moins honoré en fonction des localités ou des régions concernées.
Nous allons donner une courte liste des principaux Orishas.
Nous avons essayé d’en rester aux caractéristiques originales des Orishas telles qu’elles existaient avant qu’elles aient subi les diverses transformations dues à leur émigration vers les Amériques. Isoler ces caractères originaux avec certitude nécessiterait un véritable travail d’historien qui dépasse le cadre de cette courte étude. Les données transmises ici ne tiennent donc pas compte de l’évolution des typologies Orishas dans les divers cultes qui les ont accueillis tel que la Santéria le Candomblé ou l ’Umbanda. De même nous avons pour la plupart des dieux, ignoré leur correspondance chrétienne du fait que celle-ci fait aussi partie de l’évolution. Les divers noms cités eux-mêmes concernent pour la majorité les traductions espagnoles ou portugaises des noms Yoruba.
De toute façon nous avons bien compris que les Orishas sont les personnifications de concepts, de forces, qui ont contribués et contribuent au maintient et à l’évolution de la vie tant matérielle que spirituelle. Ce qui est original et touchant ici, est que contrairement à nos religions du plus que parfait qui veulent faire que l’homme une lessive à l’ âme plus blanche que blanc, les Orishas sont les miroirs de nos faiblesses de nos doutes et de nos forces. Bien loin d’établir une arrogante domination sur l’homme, ils n’hésitent pas à mouiller la chemise s’il le faut, en assumant des patronages aussi peu enviables que celui de la variole, celui des marécages, de la boue , et même de ce truc bizarre, le cordon ombilical. Les Orisha oxygènent nos esprits, soulage nos âmes. Nous sommes loin de ces grands dieux donneurs de leçon qui à l’abri de la souffrance et de la mort dans leurs Edens dorés oublient qu’ils nous ont donné si peu de moyens pour tant d’exigence.

Quelques Orishas

Olorun
Aussi appelé Olodumare, Olofin-Orun, Ogus, Oba-Ajiki
Il est le père du ciel et créateur de l’univers, parfois androgyne ou femelle. Dieu de la paix et de l’harmonie il contrôle tous ce qui est blanc. (nuages, les os..) Olorun signifierait « propriétaire de l’utérus arc-en-ciel », ce sui devrait être compris symboliquement comme le dépositaire de la somme des couleurs possibles, le blanc, qui sous l’action du prisme donne l’infinie multitude des couleurs. Olorun est le père d’Obatala lui-même père des Orishas, et de Odudua (Oduduwa) que nous avons déjà rencontré et qui serait l’ancêtre des rois yoruba.
Aganju
Aganju est le dieu des volcans et des déserts (Saint Christophe).Il serait le troisième Orisha apparu sur la terre il est associé avec Shango dont il serait ou le père ou le frère. Il est en relation avec l’épaule. Les autres attributions relèvent d’avantage du culte Lucumi en particulier la présence de l’Orisha dans le processus de germination, la production de richesse.
Babalu Aye
Connu sous le nom de Omulu, Shonponno, Obaluaye, Saktapa, il est le dieu de la maladie Il est le fils de Yemaja et Orungan. Il est aussi le dieu de la guérison et l’eau fraiche l’apaise. Dans la santéria il est syncrétisé par Saint-Lazare. Dans la mythologie du Dahomey il est le dieu de la variole. Aujourd’hui il est invoqué pour guérir le Sida. Ses couleurs sont le Bleu, le brun, le blanc, et ses offrandes sont faites de riz, de blé, de maïs, d’ognon d’ail, du poisson fumé
Yemaja
Yemaja, Ymoja, lemanja nan Borocom, lemanja Bomi, lemanja Boci en Afrique, Yemanja, lemanja ou Janaina au Brésil, la Sirène à Haïti, Yemalla, ou Yemana aux dans le voodoo de la Nouvelle Orléans, cette déesse est la mère des déesses, patronne des femmes enceintes. Son nom signifierait en yoruba « mère dont les enfants sont comme des poissions ». Elle est représentée comme une vieille femme habillée de noir et mauve liée à la boue, les marécages et la terre.
Eshu
Aussi appelé Elegua ou Elegba il est un des plus important Orisha. Il est le protecteur des voyageurs, dieu des routes et particulièrement des carrefours. Il est le maître du hasard apportant fortune ou infortune. Il personnifie la mort en temps que passeur d’âme. Toute cérémonie doit commencer par une offrande à Eshu au risque de la rendre improductive. Eshu est un maître sévère mais juste.
Shango
Sango Xango Shango Chango Jakuta.Un des Orishas les plus populaire. Dieu du tonnerre et de l’éclair il aurait été le troisième ou quatrième roi du royaume d’Oyo déifié à sa mort.
Ogun
Dans la mythologie yoruba Ogun était à l’origine un chasseur appelé Tobe Ode. Il aurait été le premier Orisha à descendre dans le royaume terrestre pour y trouver une habitation convenable pour abriter la vie humaine. Pour cette action il fut appelé Oriki « premier des Orishas à être venu sur terre » Il a été l’objet des premiers cultes yoruba dans une lieu nommé Ekiti, et aurait été enseveli dans un endroit nommé Ire-Ekiti (mais sans mourir). Il peut être agressif, peut aussi diriger la tête des femmes et des hommes efféminé dont il est amateur. Il est aussi lié au sang et est consulté lors de maladie du sang. Il apparaît sous de nombreux noms Ogun Alara, Ogun Elemona …
Ochosi
Oxossi, ochossi Oshossi Osawsi.Dieu de la forêt, il est chasseur et chaman. Il est aussi le dieu de ceux qui travaillent avec les animaux.
Obatala
Oxala, Orixala, Orisainla.Dieu créateur il fit le corps humain auquel son père Olorun insuffla la vie. Olorun créa l’univers, Obatala le monde et Oduduwa l’humanité. Il est le propriétaire de toutes les têtes. Il a créé les handicapés et en est devenu le patron. Les personnes nées avec une déficience sont appelées « eni orisa » littéralement, peuple d’Obatala. Il est le dieu du nord et est habillé en blanc.
Oya
Oia, Lansa est la déesse du Niger. Elle est la déesse du l’éclair, la fertilité la magie, des ouragans des tornades et garde le monde souterrain. Son nom complet est Oya-Yansan

D’autres Orishas
Nana Buluku-Nana déesse de la création, mère du vieux ciel et de l’esprit des marécages elle est associée à la lune.
Olokun-Gardien des profondeurs océanes, des abîmes il est le patron de la diaspora africaine
Ochumare- Serpent arc-en-ciel,dieu du mouvement et de l’activité, gardien des enfants et du cordon ombilical
Oshun- Déesse des rivières, de l’amour, de la beauté de la fertilité, amoureuse de Shango et bien aimée d’Ogun.
Ibeji- Orisha des jumeaux sacrés
Ozain- Orisha de la foret il possède le saint liquide fait de diverses herbes. Il est le gardien des herbes et des médecines naturelles.
Erinle- Orisha de la médecine, de la guérison et de la moisson.

jeudi 21 mars 2013

Le recyclage des sacs en plastique

Il s'agit là d'un truc unique au Bénin (dans le monde ?) et vraiment très très chouette. Nous avons découvert une petite association de femmes à Porto-Novo, qui travaille sur deux thèmes essentiels : les droits de la femme d'une part, et la protection de l'environnement d'autre part. Après s'être consacrées au théâtre social (sensibilisation et prévention) et au reboisement, ces femmes ont eu une idée de génie. Les sacs en plastique sont une vraie plaie au Bénin : les gens les jettent partout, il en traîne plein les rues, et c'est dégoûtant, ça pollue vraiment tous les paysages (surtout urbains, il faut bien le dire). La fondatrice de l'association (j'ai oublié son nom) a eu l'idée de ramasser ces sacs et de les recycler.Les femmes font donc des expéditions pour récupérer tous les sachets plastiques qui traînent en ville. Armées de gants en caoutchouc, elles les lavent et les désinfectent à l'eau de javel. Ensuite, elles les trient : les utilisables et les autres. visitez notre site http://culturenegre.blogspot.com/p/artisanat.html

mercredi 20 mars 2013

Les Toiles ou tentures appliquées au Benin

Le royaume du Danhomè est célèbre pour ses toiles appliquées.

Créées à la cour, elles furent surtout consacrées, du XVIIIème au XIXème siècle, à la célébration des noms forts et des hauts faits des monarques fon. Elles ont atteint une élaboration artistique suffisamment grande pour être souvent offertes aux nations étrangères avec lesquelles le royaume entretenait des relations. Elles ont servi dans la célébration de l'amitié lors des funérailles. Depuis la conquête du royaume par les français en 1894, la toile appliquée a été consacrée à l'évocation de thèmes plus variés, ceux de la vie quotidienne. Elles sont aussi la source d'inspiration de nombreux créateurs contemporains. visitez notre site http://culturenegre.blogspot.com/p/artisanat.html

mardi 12 mars 2013

Tourisme Benin

 Basé au Bénin en Afrique de l’ouest,Egungun Tourisme Benin  vous offre, quelque soit votre budget, des VOYAGES – SEJOURS & CIRCUITS Solidaires & Culturels - Balnéaires- Agricoles - Humanitaires - Safari vision et Safari chasse - Pêche en mer & lagune et circuits de pêche exotique – Circuits équestres (Randonnées à cheval) -Ecotourisme- Randonnées pédestres & trekking - Randonnées à Moto - Voyages & Stages photos - Stages et D'atelier d'Artisanat, de Danses & Percussions et d'Arts culinaires-Hébergement chez habitant & Transfert – Volontariat & Eco volontariat- Stages & Formations en Tourisme, en Artisanat, en Agriculture, Pêche et autres domaines - Location de Véhicules , dont voici ci-dessous plus de détails sur le ou les catégories qui vous conviennent :  visitez notre site web     http://culturenegre.blogspot.com/p/bigraphie.html



samedi 9 mars 2013

L'ARTISANAT AU BENIN

L'artisanat béninois s'exprime à travers la sculpture sur bois, la vannerie, la poterie, le tissage…
visitez cette page sur notre site Artisanat au benin

samedi 2 mars 2013

Les Masques Gelede

  Chez les Yoruba, les masques Gelede sont bâtis sur un même principe : un visage (du type masque-heaume) et une scène qui se développe sur le haut du masque. Ceux-ci sont utilisés dans le cadre de mascarades dédiées aux femmes dans leur dimension maternelle. La société féminine Gelede puise ses origines au sein de l’ethnie Yoruba. Forts de 16 millions d’habitants, majoritaires au sud-ouest du Nigeria, les Yoruba sont également présents chez les Nago et les Fon au sud du Bénin, ainsi qu’à l’est du Togo.

http://culturenegre.blogspot.com/p/photos.html

mardi 26 février 2013

Les masques Zangbéto du Bénin

La société Zangbéto d'origine Adja fut fondée au milieu du XVIIIe siècle, lors de la constitution de la cité royale où elle jouait le rôle de “ police ”. Ses initiés sont les “ chasseurs (gbèto) de la nuit (zan) ” ; leurs cibles sont les voleurs, les mauvais esprits et les sorciers. Chaque groupe se réunit dans un enclos particulier devant lequel trône un masque. L’ensemble est gardé par un génie protecteur qui ne fait pas l’objet d’un culte, mais auquel les initiés remettent occasionnellement des offrandes alimentaires. Afin de contrôler le territoire qui lui est dévolu, la société multiplie ses groupes (229 répartis dans toute la circonscription urbaine de porto-novo).Les Zangbéto sont donc en quelque sorte une police de nuit instauré par roi Tê Agbanlin fondateur de la ville de porto-novo. Les zangbéto malgré modernisation gardent toujours leurs attributs. Leur sortie la nuit apaise les populations. De part leur danse , démonstration acrobatique et mystique ils gardent un fort caractère culturel.


http://culturenegre.blogspot.com/p/photos.html

Fête du culte " Agan " édition 2013

     Ce vendredi dans la ville capitale du Bénin démarre la fête propitiatoire et triennale des revenants " Egoun-goun " communément appelée " Ibè-Agan ". Et pour marquer d'un point très fort cette fête importante pour les dignitaires orthodoxes des cultes Egoun-goun, des dispositions ont été prises pour informer les populations de la capitale et ses environs à travers un programme bien établi étalé sur 17 jours qu'auront duré la fête.

    17 jours c'est la période que durera les festivités du culte des revenants dans la capitale du Bénin qui va vibrer aux riches couleurs des Egoun -goun . Ainsi donc à partir de ce jour et précisément dès 22 heures, la ville sera fermée par les dignitaires du culte Egoun -goun pour laisser place au grand revenant nocturne appelé " Agan " nuit de purification et d'imploration de la bénédiction des mânes de nos ancêtres sur toute la population du Bénin en général et celle de notre ville capitale Porto-Novo et ses environs en particulier selon les dignitaires du culte .

    Cette nuit-ci qui démarre la fête est une veillée qui permettra aux adeptes et dignitaires du cultes Egoun-goun de renouer avec la tradition à travers les rythmes de la culture triennale Ibè Agan dans la capitale Porto-Novo. Les dignitaires orthodoxes du culte Egoun-goun de la ville de Porto-Novo ont fait savoir dans un communiqué signé du sieur Allagba Moucharaf Tadé qu'une sortie solennelle des revenants " Egoun-goun "s'organisera de la forêt sacrée " Igbo-Agan " vers la ville à partir de 10 heures précises ce samedi. Et c'est après les manifestations de ce jour que suivront des processions des " Egoun-goun " à travers toute la ville pendant les dix sept (17) jours que durera la fête. Pour ce faire les dignitaires invitent tous les habitants de la ville , dignitaires et adeptes d'egoun-goun à participer massivement à la fête et les responsables des couvents également à prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires afin que la fête se déroule sans aucun trouble ni désordre.