jeudi 7 juillet 2016

Exú Elegbara

Eshu, Exú, est un esprit (Orisha) d'origine africaine, issu des traditions religieuse des Yorubas. Il est l’orixá central du candomblé brésilien, que l'on retrouve dans le vaudou sous le nom de Papa Legba. Il est connu sous les noms de : Exu, Esu, Eshu, Bara, Legbá, Elegbara, Eleggua, Aluvaiá, Bombo Njila, Pambu Njila. On le retrouve au Bénin et dans l'ancien royaume du Dahomey dans les villes suivantes : Ondo, Ilesa, Ijebu, Abeokuta, Ekiti, Lagos.

Il est, en Afrique, et aux Caraïbes comme au Brésil, l'esprit de la communication. C'est le gardien des terrains, des villes, des maisons et de l'axé, des choses construites de la main de l'homme, et de son comportement. Il est celui qui doit recevoir les offrandes en premier lieu, de manière à s'assurer que tout aille bien, et que sa fonction de messager entre l'Orun et le Aiye, mondes matériel et spirituel, soit pleinement réalisée.

En Afrique à l'époque de la colonisation témoignant d'un formidable syncrétisme culturel, notamment linguistique (résultant dans la formation des divers créoles, dans les parlers vernaculaires des caraïbes et du Brésil, et nettement perceptible dans l'accent et le vocabulaire du portugais brésilien standard) et religieux (vaudous et candomblés), Exu fut maladroitement identifié au Diable des chrétiens par les colons, eu égards à son style irréverent, obscène et joueur, tel qu'il est représenté dans le culte africain, un phallus et une paire de cornes. L'association à Satan, criante pour certains, relèverait pour d'autres d'une véritable absurdité au vu de la mythologie Yoruba, laquelle ne définit pas ses personnages relativement à un demiurge idéal, et ne connaissant pas les notions de bien et de mal telles que les entend la culture morale européenne aux sens judéo-chrétien et grec. Il n'existe effectivement pas dans la tradition Yoruba d'entités essentiellement maléfiques répondant d'un unique être déchu. Il apparaît dans les croyances Yoruba ou Candomblé que les esprits (Orixas) ont chacun leur part de négativité et de positivité « comme tout un chacun ». L'objectif de cette identification par les missionnaires était cependant justement d'enseigner la morale chrétienne aux autochtones, quitte à renverser le sens de leur mythologie en désignant les attributs d'un de leurs dieux comme mauvais.







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